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La matrice fantôme (Romance de Ténébreuse, tome 20), de Marion Zimmer Bradley

Genre : Science-fantasy.
Première édition : 1998 en VF (The Shadow Matrix, 1997 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Margaret Alton est née sur Ténébreuse, mais en revenant, adolescente, sur cette planète, elle a découvert un monde étrange, presque effrayant. Elle est l’héritière du Domaine des Alton, que certains convoitent, et aussi de leur don, que nul ne parvient à maîtriser. Elle est hantée par une Tour de miroirs et une voix impérieuse qui tonne dans sa tête. Seul contrepoids : Mikhail, l’homme qu’elle aime et qu’elle rejoint télépathiquement ou en rêve. Avec lui elle participe au bal du Solstice, avec lui elle s’échappe jusqu’à la Tour de Hali telle qu’ils l’ont aperçue, dans une vision commune, au temps de sa splendeur, il y a des siècles de cela. Ils ont obéi à un appel. Ils ne vont pas tarder à découvrir celui qui l’a lancé. L’inspiration fantastique, fréquente dans « La Romance de Ténébreuse » et particulièrement dans le cycle de Lew Alton (« L’exil de Sharra ») et de sa fille Margaret (« La chanson de l’exil ») triomphe dans « La matrice fantôme », digne pendant des « Hauts de Hurlevent », de « Jane Eyre » et de « Rébecca ».« 

Ma chronique :

Peu de temps après les événements de La chanson de l’exil, Mikael est envoyé au Domaine Elhalyn pour évaluer si un des enfants de la famille pourrait devenir Régent, alors même que les Elhalyn sont connus pour leur instabilité mentale. Il découvre, effaré, une mère sous emprise d’une fausse leronis et vraie sorcière, tandis que les enfants sont maltraités — l’aîné devenu handicapé mental et le second cruel et dangereux — dans un château délabré et une atmosphère malsaine. Mikael lui-même comprend lentement que son esprit est manipulé par la sorcière, qui réussit à amplifier ses doutes naturels pour l’empêcher de prendre les bonnes décisions.

Pendant ce temps, Margarida s’astreint à maîtriser son laran dans une Tour, alors qu’à Thendara les conflits entre familles perdurent et que certains s’opposent à son mariage.

Ce récit est l’occasion de mieux connaître Mikael, et laisse se développer la relation entre Margarida et Mikael. Le premier et surtout le dernier tiers sont empreints de plus de fantastique qu’habituellement dans la saga. Le couple va découvrir une facette oubliée de Ténébreuse, et se retrouver au cœur d’une très ancienne guerre où les limites morales n’existaient pas.

Ce tome n’est pas exempt de bavardage, mais il offre des arcs narratifs plus fournis qu’habituellement dans la saga — c’est l’un des derniers écrits par l’auteure, et on sent une expérience plus affirmée — il se lit avec plaisir grâce à des enjeux parfois inattendus dans des ambiances dangereuses.

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