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Reine des orages (Romance de Ténébreuse, tome 2), de Marion Zimmer Bradley

Genre : Science-fantasy.
Première édition : 1981 en VF (Stormqueen!, 1978 en VO).
Présentation de l’éditeur : « A la naissance de Dorilys, un orage éclate ; ce n’est pas par hasard. Plus tard, à peine pubère, elle foudroie un homme trop entreprenant. Peut-on lui apprendre à se contrôler ? Ce n’est pas simple : la sélection génétique permet de crée des hommes et des femmes dotés de superpouvoir que nul ne parvient à maîtriser vraiment. Tout le monde est en danger ; Ténébreuse est entrée dans les Âges du Chaos. Dorilys devra-t-elle à son tour épouser un proche parent ? Acceptera-t-elle d’engendrer des enfants maudis ? Aura-t-elle la force de renoncer aux plaisirs de la chair, sachant que l’homme de sa vie pourrait bien les chercher ailleurs ? Les passions et les souffrances ne sont plus protégées par le secret : la télépathie révèle tout. Et Dorilys se consume. Désormais l’orage est dans sa tête. Sur qui la foudre va-t-elle tomber ? S’arrêtera-t-elle avant d’avoir incendié la planète ?« 

Ma chronique :

Sur la planète Ténébreuse, les humains ont oublié leurs origines et ont fondé une société médiévale basée sur la caste des Comyn, dont les membres sont dotés du laran. Pouvoir psychique qui varie selon les familles et les individus, le laran permet aux plus doués de construire de grands bâtiments, d’extraire du minerai ou de créer de l’énergie. En ces temps troublés, certains manipulent l’atome et fabriquent le terrible feuglu. Ces pouvoirs ont incité la caste à favoriser des mariages pour développer le laran dans la descendance, mariages dans lesquels les enjeux de pouvoirs restent très présents, et où les mariées ne sont que des pions.

Dans ce contexte, la fille nedestro (illégitime) du Seigneur Alderan, Dorilys, naît un soir d’orage… or sa mère fait partie d’une famille qui avait le don de « voir » les orages, un laran qui ne suscitait pas d’intérêt. Il s’avère assez vite que la petite Dorilys provoque des orages et peut tuer d’un éclair si elle est paniquée. Enfant gâtée à laquelle personne n’ose s’opposer, pourra-t-elle grandir en maîtrisant son laran et survivre à la terrible maladie du seuil qui s’abat sur les adolescents ?

Ce roman est l’un des plus intéressants du cycle. Se déroulant pendant « les Âges du Chaos », cette période où la planète est isolée, ignorante de son passé et ayant recréé une société avec sa mythologie, les Comyn s’engagent vers la voie de la guerre avec des armes obtenues grâce à la manipulation de l’atome. En parallèle, les Comyn ont fondé une société très inégalitaire — on est d’une famille qui a le laran, ou pas — mais le programme génétique mène à la consanguinité, et nombre d’enfants sont mort-nés ou meurent à l’adolescence. Le prix à payer pour le laran est très lourd.

Dans ce contexte assez sombre, l’auteure met en scène plusieurs personnages assez marqués — Dorilys n’est que l’un d’entre eux — où les femmes sont en théorie le jouet des alliances, même si certaines arrivent à choisir leur destin. Mais Marion Zimmer Bradley est assez fine pour montrer que les hommes ne maîtrisent pas plus leur vie, car ils doivent se soumettre aux intérêts de leur famille ou se plier à la volonté de leur suzerain.

Ce livre est sans doute l’une des meilleures entrées en matière pour ceux qui veulent découvrir la saga. Et la fin de l’histoire est très marquante !

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8 réflexions au sujet de “Reine des orages (Romance de Ténébreuse, tome 2), de Marion Zimmer Bradley”

  1. @FeyGirl, citation: « Ce livre est sans doute l’une des meilleures entrées en matière pour ceux qui veulent découvrir la saga »
    >>>>> L’impression principale retirée de ta chronique est que Bradley propose un monde complet et crédible auquel tu sembles très sensible; il devient tentant alors de s’y coller à son tour pour y trouver l’enchantement qui fut le tien. J’y viendrai tôt ou tard, histoire de me faire une idée, même si, actuellement mes envies ne me poussent pas vers les cycles abondants chronophages.

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  2. A noter, qu’au plaisir de lire Ténébreuse, peut (éventuellement) se doubler celui de trouver en Presses Pocket SF (si tu lis le cycle dans cette collection) sur la une de couv un des plus brillants illustrateurs du genre. Que penses tu de sa manière ?

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    1. Je ne suis pas sûre de comprendre ta question. J’ai toute la saga Ténébreuse en Pocket, les premiers livres achetés il y a ***hem*** 25 ans.
      Mais les illustrations de couvertures correspondent rarement à l’esprit des romans, avec des femmes nues.

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      1. C’est un peu effectivement le problème, identique à celui d’une certaine période du Fleuve Noir Anticipation durant laquelle contenu (le texte) et contenant (l’illustration) n’avaient que trop rarement de rapport. L’illustrateur maison PPSF était Siudmak qui a fait de ses peintures la marque de fabrique graphique de la collection. J’aimais bien sa patte, sa manière, c’était « hyper-surréaliste ». En tapant « siudmak » puis « images » sur Google on trouve un bel étalage de ce qu’il faisait.

        Je trouvais beau son art, c’était nouveau pour l’époque.

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      2. Je viens de regarder, certaines sont effectivement très belles. Le problème est de savoir si elles donnent un idée de l’ambiance du roman ?

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  3. Je l’ai lu il y a très longtemps, mais cet ouvrage m’avait effectivement marqué comme un des meilleurs. Ce n’était pas le premier que je lisais (j’ai commencé par La Chaine Brisée), mais il peut être une très bonne introduction. J partage l’avis très positif 🙂

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