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Les héritiers d’Hammerfell (Romance de Ténébreuse, tome 5), de Marion Zimmer Bradley

Genre : Science-fantasy.
Première édition : 1993 en VF (The Heirs to Hammerfell, 1989 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Rascar, duc d’Hammerfell, a épousé Erminie, sa jeune pupille. Ils viennent d’avoir deux fils jumeaux, Conn et Alastair. L’avenir va-t-il leur sourire ? Non, car les Hammerfell et les Storn, depuis cinq générations, se livrent une vendetta sans merci dont nul ne saurait plus dire la cause. Rascar succombe à son tour dans l’attaque de son château. Un vieux serviteur sauve Conn et s’enfuit avec lui dans la forêt. L’enfant grandit, rêvant de vengeance. Que sont devenus sa mère et son frère ? Sans doute ont-ils été victimes des Storn eux aussi. Mais Conn a le laran; à vingt ans, assailli par des rêves et des visions, il comprend qu’Alastair n’est peut-être pas mort. Deux frères jumeaux peuvent communiquer à distance ; alliés, ils seront invincibles, et les Storn sentiraient le poids de leur colère. Allons, Conn doit partir pour Thendara la grand-ville ; c’est là-bas, il le sent, que le destin l’attend….« 

Ma chronique :

Dans les montagnes de Ténébreuse, les familles d’Hammerfell et de Storn se livrent à une vendetta meurtrière depuis des générations. Une nuit, le seigneur de Storn envahit le château des Hammerfell et tue son ennemi. La duchesse s’enfuit avec un de ses jumeaux, tandis que le vieil écuyer du roi cache son frère. Chacun grandira en croyant être le seul survivant de sa lignée, et en espérant reconquérir la terre de ses ancêtres…

Ce roman du cycle se déroulant pendant l’Âge des Cent Royaumes est assez plaisant à lire, avec une écriture plus fluide que d’autres récits de l’auteure.

Après un démarrage tonitruant, et promettant des tensions et des déchirements, le lecteur comprend vite que la fin sera très positive. Marion Zimmer Bradley aurait pu accentuer le drame, mais elle a ici choisi de conclure avec ce qui ressemble à un conte. Les protagonistes passent assez rapidement de motivations guerrières à des souhaits de paix, dans une atmosphère qui se transforme en conte. Ça convient si on est de bonne humeur, mais en réalité un tel changement d’ambiance dans un roman nuit à la crédibilité.

Ce n’est pas le meilleur roman du cycle, malgré tout il offre un moment de lecture léger si on n’est pas trop exigeant sur l’évolution psychologique des personnages.

On peut noter que l’histoire du dépouillement des paysans irlandais est reprise, quand ceux-ci furent chassés et réduits à la misère par les Anglais qui voulaient transformer leurs terres en pâturages pour les moutons, activité bien plus lucrative que la culture traditionnelle. L’auteure a ici choisi une motivation rationnelle — les sols s’appauvrissent et la culture devient impossible — en mettant en scène la population d’Hammerfell qui se retrouve contrainte par le clan Storn de quitter sa terre natale pour s’engager comme manœuvre dans les villes lointaines et étrangères. Ce qui aurait pu dégénérer en conflit entre les jumeaux, qui n’ont pas la même conception du rôle d’un seigneur, trouve dans ce roman une issue un peu trop heureuse.

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