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La Maison des Amazones (Romance de Ténébreuse, tome 10), de Marion Zimmer Bradley

Genre : Science-fantasy.
Première édition : 1993 en VF (Thendara House, 1983 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Magda Lorne, une Terrienne née sur Ténébreuse, est devenue agent de l’Empire. Au cours d’une mission, elle revêt l’uniforme des Amazones Libres. Découverte, elle doit, selon la coutume, prêter le serment des Amazones; et, curieusement, elle s’estime liée par cette promesse arrachée par la contrainte. Elle part à la Maison de Thendara pour accomplir le stage rituel. Elle y rencontre Jaelle, l’enfant des Villes Sèches, libérée de ses chaînes par les Amazones et devenue Amazone à son tour. Jaelle aussi vient de changer de vie : épousant un Terrien, elle va vivre et travailler dans la Zone Terrienne. Les deux femmes ont un seul et même problème: devenir autres en un autre pays.
Ce roman est l’histoire du choc culturel qu’elles éprouvent, des difficultés d’adaptation qu’elles rencontrent dont des épreuves dont elles sortiront grandies. Vous voulez changer ? Eh bien changez.
« 

Ma chronique :

Ce roman est la suite immédiate de La Chaîne Brisée. Jaëlle s’est mariée avec Peter et vit dans la zone terrienne, tandis que Magda se rend six mois dans la Guilde des Renonçantes pour sa formation. Ce récit présente le choc culturel entre la Terre et Ténébreuse, au travers de la vie quotidienne des deux jeunes femmes face aux doutes et aux incompréhensions.

La confrontation des deux civilisations est complexifiée par le passé des deux protagonistes : Jaëlle est ténébrane et Renonçante, mais elle a grandi dans les Villes Sèches qui ont développé une société très misogyne. Malgré elle, ce passé la poursuit. Magda est terrienne, mais élevée parmi les Ténébrans, elle se sent trop ténébrane chez les Terriens et trop terrienne chez les Ténébrans. Elles sont toutes les deux de fausses représentantes de leur peuple.

Les univers sexistes sont un thème récurrent chez Marion Zimmer Bradley, qui met en scène un homme terrien, mais ayant un désir de possession de sa compagne qui le dépasse. Elle décrit des femmes ténébranes tellement pétries de préjugés qu’elles haïssent les femmes libres de la Guilde des Renonçantes. Ces situations très réalistes donnent de la profondeur au récit.

Au milieu d’enjeux politiques qui peuvent influencer l’avenir des liens entre les deux civilisations, les héroïnes sont conditionnées depuis leur enfance à un comportement qu’on attend d’elles, et elles doivent choisir entre les rejeter ou les embrasser. À chaque fois, un renoncement s’avère nécessaire.

Les piques de l’auteur sur les défauts de la culture terrienne sont multiples, et l’inspiration avec une certaine vision de l’impérialisme américain de son époque apparaît évidente : arrogance, conviction d’être le plus juste et le plus fort, bureaucratie.

Un des très bons romans de la saga.

Un petit avertissement : la trilogie des Renonçantes se déroule en même temps que la duologie de Damon Ridenow ; or la conclusion de ce roman rejoint l’autre cycle et advient après La Tour interdite. Un lecteur qui découvrirait La Romance de Ténébreuse dans l’ordre chronologique et non l’ordre de parution resterait peut-être un peu perplexe sur la fin de La Maison des Amazones.

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6 réflexions au sujet de “La Maison des Amazones (Romance de Ténébreuse, tome 10), de Marion Zimmer Bradley”

      1. C’est aussi pour le plaisir d’écrire des chroniques sur une saga que j’avais beaucoup aimée à l’époque, et qui m’avais fait découvrir la Fantasy.

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  1. Tes commentaires m’ont remis en mémoire ce livre que j’ai lu il y a longtemps. Ils me font découvrir une autre vision de ce livre que j’avais beaucoup aimé, presqu’autant que la Chaine Brisée. Il faut que je le relise !

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    1. Ce roman n’est pas toujours le plus cité parmi les très bons de la saga, pourtant je l’apprécie beaucoup. L’auteure a su mettre de la subtilité dans les personnages et ce qu’ils vivent.

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