Ellana, la prophétie (le Pacte des Marchombres, tome 3), de Pierre Bottero

Genre : Fantasy, Jeunesse.
Première édition : 2008.
Présentation de l’éditeur : « Désormais marchombre accomplie, Ellana a rejoint Ewilan, Edwin et Salim. Alors qu’elle croit avoir enfin trouvé l’amour auprès d’Edwin, les mercenaires du Chaos menacent la guilde et l’Empire, s’appuyant sur une antique prophétie…« 

Ma chronique :

Monde de Gwendalavir : Ellana agonise alors que son fils, qu’elle a eu avec Edwin, a été enlevé par les mercenaires du Chaos. S’en suit une longue série d’analepses (flash-back) pour expliquer au lecteur comment on en est arrivé là, et surtout décrire la formation de son élève aux secrets des marchombres et à leur recherche d’harmonie. Parfois rappel des deux tomes précédents sur l’apprentissage d’un marchombre, cette partie est tout de même l’occasion de revoir (avec plaisir) les Fils du Vent et leurs navires volants, ainsi que tous les personnages de la saga. Mais je ne peux pas cacher que les séries d’analepses sont une technique ici un peu forcée, qui durent un tiers du roman (analepses que l’auteur ne peut pas s’empêcher d’utiliser à nouveau par la suite, aimant décrire une surprise dans l’intrigue, puis au chapitre suivant montrer comment on en est arrivé là…).

Heureusement, le récit repart, avec d’un côté Ellana croyant ses amis morts, puisque des mercenaires l’ont affirmé, et de l’autre ces mêmes amis croyant notre héroïne morte ; chacun se battant pour retrouver l’enfant enlevé, et découvrant que les mercenaires du Chaos sont proches d’envahir l’Empire : ces mêmes mercenaires font tout pour réaliser une prophétie leur promettant la victoire.

C’est ici qu’une suspension d’incrédulité très importante est nécessaire : la prophétie annonce plusieurs événements devant se succéder, et paf, ils arrivent. Mais je dois vous avouer qu’à la fin du tome, je n’ai pas compris comment cette prophétie devait jouer en faveur des mercenaires du Chaos ni ce qu’elle devait permettre. Il semblerait qu’il fallait enlever l’enfant pour mettre en branle l’histoire, mais bon : on est à la limite l’artifice narratif.

Ce regret ne doit pas masquer le plaisir de lecture, grâce à une plume fluide (même avec un excès de phrases isolées — déjà évoqué pour le tome précédent — afin de les souligner), des péripéties nombreuses, des moments plus poétiques, un peu d’humour entre des combats féroces, et quelques personnages secondaires attachants.

Cet ultime tome ne manque pas d’aventures, les chapitres courts rythment un récit dynamique, et j’ai dévoré les dernières parties. Cette conclusion est donc très bonne.

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