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La Chanteuse-dragon de Pern (la ballade de Pern, Tome 10), d’Anne McCaffrey

Genre : Science-Fantasy.
Première édition : 1989 en VF, sous le titre Le Dragon chanteur (Dragonsinger, 1977 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Menolly vient d’être admise à l’atelier de Robinton, le Maître Harpiste de Pern. Et la voilà debout en larmes dans la cour. Elle a compris que nul n’a de cadeaux à lui faire : ni les vieux maîtres, acharnés à pointer ses petits défauts ; ni les autres apprenties, toujours promptes à jalouser ses dons ; ni la logeuse épouvantée par ses lézards de feu. Comment s’enfuir avec ses pieds blessés ? Comment jouer de la harpe avec ses mains déformées ? Cette fois, Menolly est coincée, bien coincée, contrainte à résister sur place ou à capituler. Avec ses vêtements masculins en loques et l’infinie patience qu’elle oppose à ses persécuteurs, on dirait une autre Jeanne d’Arc ou même – quand les lézards de feu entrent en scène – une Blanche-Neige et les neuf nains dans le donjon de la méchante reine. Son histoire, simple et cruelle, ne manque ni d’héroïsme, ni d’humour, mais ce qui par-dessus tout y fait souffler la joie, c’est la musique. »

Ma chronique :

Suite directe du tome précédent, sur la planète Pern. Le lecteur découvre les aventures de Menolly dans le l’atelier des harpistes qui est aussi un centre de formation. La jeune fille, extraordinairement douée, est peu à peu intégrée dans l’école des harpistes, où elle apprend le chant, la musique (exercice et composition), la fabrication des instruments… Apprentissage d’autant plus important dans un monde où les harpistes sont les vecteurs de l’instruction et de la mémoire (les ballades racontent le passé et mettent en garde contre les dangers réels de la planète). De plus, ils sont les confidents des seigneurs et ont un poids politique certain.

La jeune fille, encore préado, reste timide et peu sûre d’elle, à cause des traitements qu’elle a subis dans le Fort de la mer. Dans l’atelier des harpistes, certains aussi considèrent qu’une fille ne peut pas devenir harpiste. Mais les responsables connaissent sa valeur : ils l’ont cherchée sur tout le continent.

Et ses lézards de feu suscitent l’admiration. Oui, ces petites bêtes attachantes et merveilleuses ajoutent au sel de l’histoire.

Menolly est en butte à la jalousie de quelques-uns, notamment les filles qui ne sont pas des apprenties mais dont les parents nobles ont payé l’année. Elles lui signifient mépris voire méchanceté, la traitent presque de pauvre souillon, et là l’auteure fait preuve de peu de subtilité. On a parfois l’impression d’être dans un roman jeunesse, loin des premiers tomes de la saga (dans l’ordre d’écriture).

Cependant, on découvre pas mal d’éléments sur la société pernaise, dans un style agréable et avec une grande galerie de personnages, dont beaucoup sont très marqués : les gentils (certains sont trop gentils pour être crédibles), les exigeants, les mentors, les élèves sympathiques et les peaux de vache, etc. Pas de nuances, je vous dis !

Le vrai défaut de ce tome : un cruel manque d’enjeu. Même si la lecture est agréable, même si Menolly est sympathique, même si on en apprend plus sur le monde de Pern, l’histoire ronronne un peu.

À voir ce que ça donne pour la suite du cycle.

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