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Le Vol du dragon (la ballade de Pern, Tome 7), d’Anne McCaffrey

Genre : Science-Fantasy.
Première édition : 1971 en VF (Dragonflight, 1967-1968 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Tout est calme en tous lieux sur la planète Pern. Les terrifiantes incursions des Fils argentés ont cessé depuis des temps immémoriaux. Les habitants ne savent plus pourquoi ils habitent dans des grottes et versent la dîme aux chevaliers-dragons. On ne croit plus les mythes relatifs à leurs folles chevauchées sur les grands dragons télépathes et à leurs actions d’éclat contre les redoutables Fils, qui anéantissaient toute vie organique. Les dragons deviennent rares dans le ciel de Pern. Mais le chevalier F’lar, maître du dragon Mnementh, se remet à étudier les vieilles légendes. L’Etoile Rouge se rapproche. Bientôt les Fils se remettront à tomber. Sur Pern il faut organiser la défense, et pour rendre à la race des dragons son antique fécondité. Une nouvelle Reine va naître. Il faut une fille énergique pour la chevaucher. Où trouver celle en qui survit le don ancestral ? »

Ma chronique :

Ce roman est le premier écrit et publié de la célèbre saga de Science-Fantasy La Ballade de Pern. Ce genre littéraire est mon péché mignon, pourtant je n’aborde que maintenant cette série, la faute à une PAL qui déborde.

Fix-up de 4 longues nouvelles, il m’a permis de découvrir cet univers et constitue une bonne entrée en matière !

Planète Pern, dans un lointain futur : colonisée des siècles ou des millénaires plus tôt, les descendants des premiers arrivants ont oublié leur origine terrienne. Ils ont fondé une société médiévale (grand classique de la Science-Fantasy), avec… des dragons. Tous les deux cents ans, un astéroïde du système planétaire pénètre dans l’atmosphère de Pern (astéroïde dénommé l’Étoile Rouge), et ses « Fils » tombent sur Pern. Ces Fils sont des organismes filaires attirés par les matières organiques, et ils brûlent tout sur leur passage. Seuls les dragons permettent de les détruire, grâce à des pierres qu’ils broient et qui crachent un gaz dévastateur contre les Fils. La société s’est construite autour des dragons et surtout autour de leurs chevaliers-dragons.

Ces chevaliers dragons constituent une caste à part, en partie télépathique (du moins avec leurs dragons). Au fil des siècles leur importance s’est décrue, d’autant plus que la dernière attaque a eu lieu il y a quatre cents ans, et non deux cents ans (on comprendra pourquoi au fil de la lecture). Les Seigneurs, propriétaires de vastes domaines, en sont venus à mépriser les chevaliers et rechignent à donner les dîmes qui leur sont dues. En parallèle, les traditions permettant de lutter contre les Fils se sont perdues, les dragons ont presque disparu, ce monde est déliquescent… Jusqu’au jour où les Fils reviennent, mais Pern n’est plus prête.

Ce tome retrace les prémisses de cette nouvelle attaque, qui promet de durer plusieurs années comme les précédentes.

Lessa est une héritière dépossédée de son Fort et vit comme domestique, utilisant son pouvoir pour saboter celui qui a pris le domaine de sa famille. Démasquée par F’lar à la recherche de la nouvelle Dame du Weyr, destinée à devenir le binôme de la jeune reine-dragon, Lissa va peu à peu prendre ses marques tout en conservant un esprit peu soumis et rebelle aux traditions quand elles ne sont pas justifiées à ses yeux. Les quatre nouvelles présentent des étapes clefs de sa vie et de celle de son dragon-reine, ainsi que la préparation du Fort au prochain passage des Fils. C’est aussi l’occasion de pénétrer cette société médiévale, de découvrir quelques personnages secondaires parfois archétypaux mais dessinant un monde aux relations complexes, entre les seigneurs, les chevaliers-dragons, les artisans, et les différents types de dragons (qui ont une hiérarchie interne).

L’auteure exploite à fond la thématique de la perte des savoirs au fil du temps, les archives incomplètes qui frustrent les personnages (ici F’lar), et elle s’offre le luxe du voyage dans le temps (rapprochant la série de la SF).

Un tome pour la détente, qu’on lit avec plaisir, et qui donne envie de découvrir la suite de la saga. J’ai passé un bon moment (et le tome est relativement court, ce qui aide !), même si la narration est un peu moins maîtrisée que ce qu’on publie aujourd’hui : un peu trop rapide et explicative.

Un mot sur la saga : les romans ont été réunis en intégrale (1 ebook ou 5 tomes en édition poche) sauf La Chute des Fils qu’il faut se procurer en livre d’occasion, et c’est bien dommage pour l’harmonie de la bibliothèque. Le billet de Nevertwhere donne une idée du cycle complet, et comme elle je préfère découvrir une saga dans l’ordre d’écriture (ici différent de l’ordre chronologique), pour mieux suivre le développement de l’univers tel qu’imaginé par l’auteure, l’évolution des thématiques mais aussi l’écriture qui, sans doute, va gagner en maturité au fil du temps. Je précise que je ne liste ci-dessous que les romans de l’auteure, et pas ceux écrits par ses enfants, semble-t-il moins bons.

Autres chroniques dans la blogosphère : Nevertwhere, Lorhkan,

6 réflexions au sujet de “Le Vol du dragon (la ballade de Pern, Tome 7), d’Anne McCaffrey”

  1. C’est bon signe que ça soit plaisant dès le roman le plus ancien, ça présage de bonnes choses. Je n’ai jamais sérieusement envisagé de me mettre à cette série, mais je sens que suivre ton avancée dans l’univers va m’y faire réfléchir. ^^

    Aimé par 1 personne

    1. C’est sûr que si c’est une série que tu as aimée jeune, tu ne sais plus si tu es objective 😊
      Pour le moment, ça commence bien pour moi, donc je vais poursuivre calmement en alternant avec d’autres romans 😉

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