- Science-Fiction, SF Générale

Éversion, d’Alastair Reynolds

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2023 en VF (Eversion, 2022 en VO)
Présentation de l’éditeur : « Qui est Silas Coade ? Où se trouve-t-il ? Et quand ? Un médecin, sans doute, à bord de la goélette Demeter, à l’orée du XIXe siècle, perdu dans les eaux norvégiennes en quête d’un Edifice dont il ignore tout ?? Ou plutôt à la fin de ce même siècle, non loin du pôle Sud, sur la trace de ce même ? Edifice, prêt à rejouer un désastre annoncé? ? A moins qu’il ne soit dans les entretoises d’un dirigeable, quelques dizaines d’années plus tard, en route pour le coeur de la Terre, sur la piste, toujours, de cette structure cyclopéenne mystérieuse ?? Silas Coade est médecin, et il se peut qu’il ne cesse de mourir à jamais, ici, là ou ailleurs… Sauf à envisager l’inenvisageable, et affronter l’impensable.« 

Ma chronique :

Les connaisseurs de l’œuvre d’Alastair Reynolds seront surpris par le démarrage du roman, très éloigné de ses univers space-opera habituels.

Au XIXe siècle, une expédition maritime à bord du Demeter longe la Norvège pour trouver la fissure, une brèche dans une monumentale falaise qui signalerait l’entrée d’une mer intérieure. Au fond de cette mer se dresserait un mystérieux Édifice gigantesque, selon les dires de celui qui finance l’expédition : il aurait reçu les témoignages d’une expédition précédente qui naviguait sur l’Europe. Silas, chirurgien à bord du Demeter, nous narre cette aventure où quelques touches fantastiques m’ont fait un instant penser à Terreur de Dan Simmons. Mais l’auteur ne goûte pas l’horreur, et un retournement de situation surprenant rebat les cartes.

Impossible d’en dire beaucoup plus sans dévoiler un des ressorts narratifs qui font le sel de ce roman, mais on retrouvera l’Alastair Reynold qu’on connaît, dans l’espace, et ici avec des intelligences artificielles. En effet, le début ressemble à un roman historique, jusqu’à la prose très étudiée qui nous plonge en un autre temps, pour évoluer à son rythme vers un récit de science-fiction très prenant.

Plusieurs réalités se parlent, jusqu’au moment où on comprend le fin mot de l’histoire. Alastair Reynold a su pleinement exploiter la mécanique des répétitions, tout en restant subtil dans son maniement. La construction narrative est au service d’une idée, le mystère s’épaissit puis où le lecteur décrypte enfin l’énigme. Le récit continue et le rythme devient haletant car les personnages ne sont pas au bout de leur peine. La conclusion, très satisfaisante, offre cette aura de doux amer comme savent le proposer les meilleurs des auteurs.

Autres chroniques dans la blogosphère : Just a Word, Gromovar, FeydRautha – l’épaule d’Orion, Nevertwhere, Boudicca – le Bibliocosme, Célinedanaë – au pays des cavetrolls, Tachan, la non-chronique du Chien critique, Elwyn – Navigatrice de l’imaginaire, Yogo – Le Maki, Lutin – Albedo,

5 réflexions au sujet de “Éversion, d’Alastair Reynolds”

  1. « Impossible d’en dire beaucoup plus » : ah ben flûte, j’avais espéré en savoir un peu plus, il y a une loi du silence qui s’est mise en place sur ce titre 😀
    Ca me rend encore plus curieuse, comme les gamins.

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    1. Résultat des courses, après lecture : ben pfff, que c’était long, et que j’ai été déçue 😦 J’ai pas aimé les personnages, ni la 1e boucle, alors les suivantes, encore moins, et la résolution, oui, bon, d’accord…
      Bref, pas convaincue, malheureusement 😦 La magie n’a pas opéré !

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      1. Ah flûte.
        Quand ça veut pas, ça veut pas (truisme du jour).
        Nous avons tous quelques romans très appréciés par les autres, qui nous passent au dessus de notre tête ;-(

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