- Science-Fiction, Space-Opera

Opexx, de Laurent Genefort

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2022 en VF.
Présentation de l’éditeur :  » Le Blend : une communauté de millions d’espèces sentientes vivant en paix dans ce qui ressemble au meilleur des mondes, un concert des nations à l’échelle galactique auquel vient de se joindre la Terre. Depuis l’arrivée de la délégation extraterrestre au siège des Nations Unies, l’humanité bénéficie de nombreux cadeaux destinés à lui faciliter la vie. Mais cela n’est pas sans contreparties. Ce qui intéresse le Blend, c’est une activité que cette société d’outre-espace patchwork ne sait plus pratiquer : la guerre. Un contrat a donc été conclu entre l’ONU et le Blend. Les premiers prêtent des soldats pour des opérations d’encadrement et de maintien de l’ordre. Les seconds se chargent d’équiper ces derniers, de les emmener sur zone puis de les rapatrier.
Lui, c’est un soldat de la force Opexx. Atteint du syndrome de Restorff, un déficit empathique, son efficacité en mission s’en trouve renforcée. Une qualité qui n’exclut pas les questions au fil des déploiements sur les théâtres d’opérations extrasolaires. « Répondez à l’appel de l’ailleurs ! »  Tel est le slogan d’Opexx. Un ailleurs qui pourrait bien être avant tout un autrement…
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Ma chronique :

Dans un futur indéterminé, le Blend a contacté les Terriens : cette organisation regroupant des millions d’espèces extraterrestres est intéressée par l’art de la guerre — et surtout du combat — qui a été oublié par les autres civilisations. Des soldats humains partent régulièrement en courtes missions de maintien de la paix (rappelant les Opex — opérations extérieures — de l’armée française), en échange le Blend offre quelques technologies à la Terre.

Le narrateur est un de ses soldats, qui présente une particularité : un déficit d’empathie à cause d’un syndrome. À chaque mission, Le Blend fournit l’équipement, les armes, et l’Imprégnation qui donne aux soldats les rudiments de connaissances nécessaires — y compris le langage — pour se battre sur la planète choisie. Au retour sur Terre, la Déprogrammation efface les souvenirs… Mais le narrateur se souvient de tout, peut-être à cause de son syndrome. Il le cache, car il veut continuer à être envoyé en mission. Ce personnage, qui pourrait être peu attachant à cause de son manque d’empathie, saura nous toucher par sa quête si particulière, l’obligeant à masquer ses désirs et ses pensées à son entourage.

Avec cette novella, l’auteur exprime surtout son inventivité dans la création de mondes extraterrestres. En quelques phrases, tout un monde s’offre au lecteur, avant que la mission prenne fin et que le narrateur revienne chez lui. Le sens of wonder prend ici tout son sens, avec des planètes et des formes de vie étranges et fascinantes.

Cela n’empêche pas une pensée critique à travers le héros de l’histoire, qui analyse le système du Blend et son impact sur ses camarades. Son syndrome le pousse visiblement à prendre plus de recul et l’amènera à un choix majeur.

Une novella qui vaut beaucoup par l’univers esquissé et qui laisse entrevoir bien d’autres mondes à découvrir.

Autres chroniques dans la blogosphère : Apophis, Just a Word, FeydRautha – l’épaule d’Orion, Lutin – Albedo, Yogo – le Maki, Xapur – bibliosff, Tigger Lilly – le dragon galactique, Ombrebones, Dionysos – le bibliocosme, Célinedanaë – au pays des cavetrolls,

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