
Genre : Fantastique.
Première édition : 2021 en VF (Ormeshadow, 2019 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Ère victorienne. Angleterre.
Les temps sont durs, et les revers de fortune légion. Ainsi en est-il pour Clare et John Belman, contraints de quitter Bath, sa modernité et ses milieux culturels sophistiqués, pour l’antique ferme familiale d’Ormesleep, dans la région d’Ormeshadow. Au regard de Gideon, leur fils unique, c’est le pire des déracinements. D’autant qu’Ormesleep est le domaine de Thomas, son oncle paternel, figure tyrannique implacable, personnage aigre et brutal. Dans ce nouveau contexte dépourvu d’horizon, alors que les adultes nouent leur propre drame mortel, les fabuleux récits narrés par son père à propos des environs constituent l’unique échappatoire de Gideon. Des récits qui font écho à une légende familiale tenace au sujet d’un dragon endormi sous la falaise, dragon dont l’un des membres de la famille Belman, génération après génération, aurait la garde… À l’heure où son univers s’écroule, quand fantasme et réalité s’entrechoquent, le chemin qui fera du jeune Gideon un homme s’annonce des plus périlleux.«
Ma chronique :
Dans l’Angleterre du XIXe siècle, le jeune Gideon arrive avec ses parents à Ormeshadow : son père John a perdu son travail de secrétaire particulier à Bath et il est contraint de revenir dans la ferme familiale où son frère Thomas avait pris l’habitude de gérer seul l’exploitation. La cohabitation est difficile, Thomas ayant du mal à accepter le retour de John, instruit contrairement à lui, et il le met au défi de s’occuper des tâches les plus pénibles.
John raconte à son fils Gideon la légende de l’Orme, le dragon vaincu des siècles plus tôt. L’animal blessé avait atterri ici, sur les terres de la ferme. Soigné par l’ancêtre de John et Gideon, il a prédit qu’il se réveillerait avec un de ses descendants.
Cette longue nouvelle développe avec talent une ambiance qui rappelle les romans de Thomas Hardy, avec un rude environnement campagnard, et est remarquable pour les caractères des adultes que le jeune Gideon ne comprend pas dans son âme d’enfant. Jalousies, déceptions, convoitise… L’auteure rend vivante et réaliste une petite communauté, et notamment cette famille peu accueillante pour Gideon, qui se retrouve seul sans son père dont il était très proche et dont les espoirs avaient été brisés.
J’ai beaucoup apprécié l’univers légèrement onirique créé par l’auteure, l’évocation d’un monde paysan dur à la tâche, les personnages convaincants et le ton doux-amer de cette nouvelle qui sait émouvoir avec délicatesse.
Autres chroniques dans la blogosphère : Gromovar, Feydrautha, Nevertwhere, Baroona, Boudicca, Célinedanaë, le Panda, Xapur,
« qui sait émouvoir avec délicatesse » : c’est vrai que c’est délicat, malgré la rudesse des actes et des comportements. Vraiment une très belle novella, à l’image de sa sublime couverture.
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C’est une de mes préférées, parmi celles que j’ai lues dans cette collection !
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Toujours Aurelien Police en couverture. A chaque fois une belle réussite qui fait, aussi, la signature de la collection.
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Clairement : on reconnaît immédiatement les UHL !
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Je suis toujours un peu réticente avec les UHL, ça ne correspond pas toujours à mes goûts. Mais là ça me dit bien, en tout cas ta chronique me donne envie de découvrir cette novella.
Merci beaucoup 🙂
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Les UHL, c’est très variable pour moi : certains m’ont emballée (comme celui-ci), alors que je suis passée complètement à côté d’autres.
Je ne sais jamais à quoi m’attendre !
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Beaucoup aimé aussi, c’est un de mes textes favoris dans la collection je crois.
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Pareil de mon côté ! Je n’ai pas tout lu dans la collection, mais je mets cette novella en haut de la pile.
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