Policier historique, XIXème - XXème, _ Historique, _ Policiers et Thrillers

Arrowood, de Mick Finlay

Genre : Policier.
Première édition : 2018 en VF (Arrowood, 2017 en VO).
Présentation de l’éditeur : « 1895 : Londres a peur. Un tueur terrorise la ville. La police, débordée, arrive à un point de rupture. Tandis que les bourgeois désemparés se tournent vers Sherlock Holmes, dans les quartiers surpeuplés du sud de Londres, les gens s’en remettent à un homme qui méprise Holmes, sa clientèle fortunée et ses méthodes de travail voyeuristes. Cet homme, c’est Arrowood – psychologue autodidacte, ivrogne occasionnel, et détective privé. Quand un homme disparaît mystérieusement, Arrowood et son comparse Barnett se lancent dans une mission de taille : capturer Mr Cream, le malfrat le plus redouté de la ville.« 

Ma chronique :

Londres, fin du XIXe : Arrowood et son acolyte Barnett sont des détectives privés impécunieux qui naviguent dans les bas-fonds de la capitale. Arrowood en a développé une jalousie féroce contre son célèbre confrère Sherlock Holmes. Un jour, une jeune Française leur demande de retrouver son frère disparu. Commence alors une enquête pleine de rebondissements.

Ce roman démarre une série policière, avec un Arrowood très marqué tandis que le narrateur, Barnett, est plus transparent. La misère de l’Angleterre de cette époque est bien retranscrite, ainsi que les bandes de féroces truands qui avaient mis en place le crime organisé.

Je suis restée très mitigée sur ce livre, car après un démarrage intéressant il relate une succession d’événements où le hasard fait trop bien les choses. L’ambiance est intéressante et crédible, mais je ne suis jamais entrée totalement dans l’histoire, j’ai suivi les personnages avec beaucoup de détachement, car ils manquaient un peu de chair.

Un point très désagréable est à souligner dans ce livre, du moins dans la version française : les règles de typographies n’ont pas été respectées, et souvent la narration est mélangée aux dialogues. C’est particulièrement marquant dans la première moitié du roman, et sans doute cette lecture pénible du texte a influencé ma vision de l’histoire. L’éditeur a laissé des didascalies autonomes dans les dialogues (phrases entières de narration); et d’autre part lors de longs propos d’un personnage, un nouveau paragraphe commence et le lecteur ne réalise pas immédiatement qu’il s’agit toujours du dialogue, et non de la narration qui reprend. Le texte n’a pas été révisé. Maintenant je comprends à quoi sert le respect des règles de typographie !

Exemples de didascalie autonome :
— Nous sommes prêts à payer pour l’information. Il nous regarda tour à tour en se mordillant la lèvre.
— Non, fit-il en tournant les talons. Je le retins.

Exemple de dialogue à la ligne, comme si c’était une narration :
— Vous étiez là ?
— Elle nous avait demandé de la rejoindre devant l’église.
Elle voulait nous dire quelque chose.
Tout d’un coup, Harry se mit à parler très vite, tout bas (…).

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