Thriller, _ Policiers et Thrillers

L'Archipel des larmes, de Camilla Grebe

Genre : Policier.
Première édition : 2020 en VF (Skuggjägaren, 2019 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Une nuit de février 1944, à Stockholm, une mère de famille est retrouvée morte chez elle, clouée au sol. Trente ans plus tard, plusieurs femmes subissent exactement le même sort.
Dans les années 80, le meurtrier récidive mais ce n’est qu’aujourd’hui que des indices refont surface.
Britt-Marie, Hanne, Malin…
À chaque époque, une femme flic se démène pour enquêter, mais les conséquences de cette traque pourraient s’avérer dévastatrices.
L’Archipel des larmes, magistralement construit, nous fait traverser les décennies suédoises en compagnie de femmes hors du commun, avides de justice, et déterminées à arrêter ce monstre.
« 

Ma chronique :

Je remercie NetGalley et les éditions Calmann-Lévy pour l’envoi de ce roman.

En 1944 à Stockholm, une mère de famille prostituée est sauvagement assassinée par un client. En 1974 puis en 1985, d’autres jeunes mères connaissent le même sort. Au fil des générations, des femmes policières enquêteront sur ces crimes qui resteront longtemps des énigmes. Mystères, tensions, fausses pistes, ambiances réalistes… tous les ingrédients d’un bon polar sont présents dans ce thriller !

Au-delà de l’enquête qui se déroule sur des décennies, l’auteure nous décrit la mutation de la société suédoise sur deux aspects bien particuliers. Le premier est l’évolution de la banlieue de la capitale, avec la classe modeste qui accède à de nouveaux bâtiments modernes dans les années 70, la dégradation des quartiers dans les années 80 puis leur gentrification récente.

Mais le thème que j’ai trouvé le plus intéressant est le long chemin des femmes pour avoir une vraie place dans la police, des années 40 jusqu’à nos jours. Même quand elles ont pu être policières à part entière, certains commissaires ne les cantonnaient qu’aux tâches administratives. Et l’auteure est assez juste quand elle rappelle qu’aujourd’hui, des cheffes peuvent être plus intraitables avec leurs collaboratrices féminines que masculines.

Les protagonistes du roman sont principalement les femmes enquêtant sur ces crimes. Leur travail ainsi que leur vie de famille sont bien rendus par le texte. Camilla Grebe n’oublie pas de nous offrir quelques frissons.

Un bon moment de lecture, et c’est avec plaisir que je lirai d’autres livres de l’auteure.

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