Thriller, _ Policiers et Thrillers

Persona, de Maxime Girardeau

Genre : Policier.
Première édition : 2020.
Présentation de l’éditeur : « Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Somerset, commissaire à la Crim’, c’est le début d’une enquête étrange et singulière.
Étrange, car ce n’est pas une série d’homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes.
Singulière, car pour comprendre, Franck Somerset va devoir plonger dans l’univers des nouveaux maîtres du monde – les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles.
C’est au cœur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s’affrontent deux mondes, un nouveau qui se persuade de sa toute puissance et un ancien qui ne veut pas mourir …
Né en 1980, Maxime Girardeau a travaillé pendant douze ans dans le domaine du marketing digital, notamment au sein d’une des fameuses multinationales rassemblées sous l’acronyme GAFAM. Désormais, il se consacre à l’écriture. PERSONA est son premier roman.
« 

Ma chronique :

Je remercie NetGalley et les Editions Mazarine pour l’envoi de ce roman.

Franck Somerset, commissaire à Paris, découvre avec son équipe une scène de crime peu commune : dans une aile désaffectée de l’hôpital Sainte-Anne, un homme a été torturé, mutilé, lobotomisé, mais laissé vivant. En parallèle, nous suivons les journées du très froid et méprisant Kahl, Directeur Marketing d’un groupe de cosmétique, et de l’attachante Elga, Responsable chez Google. Commence alors une enquête trépidante dans les milieux de la nouvelle économie, au sein de cette élite mondialisée si souvent décriée. L’enquête est très prenante, et c’est la principale qualité du livre.

J’ai eu nettement l’impression, à la lecture de ce roman, que l’auteur avait un compte à régler avec son ancien milieu professionnel, à tel point qu’à la lecture de certaines phrases j’ai espéré que l’éditeur avait fait valider le manuscrit par un avocat… tellement certaines accusations sont précises (pratiques commerciales ou technologiques de sociétés nommément citées, personnages ayant une fonction dans un groupe aisément identifiable…).

De façon plus générale, je sais bien qu’en France un roman policier doit faire de la « critique sociale », mais c’est parfois tellement excessif que je peux sortir du récit : des personnages qui ne sont que des monstres sans âmes pourtant peu intelligents (un dirigeant de grand groupe international décrierait une politique anti-humaniste si ouvertement à un simple enquêteur ? un directeur commercial raconterait si ouvertement ses agissements au sein d’une célèbre ligue sexiste à un partenaire qu’il connaît à peine ?) ; des poncifs sur les habitudes de certains milieux voire quelques amalgames (une ancienne affaire de réseau pédophile où un diocèse aurait envoyé des enfants pour gagner de l’argent ?). Je ne vais pas citer tous les exemples du livre car ce serait rébarbatif.

C’est dommage, car avec un peu plus de subtilité notamment dans la description de l’univers des dirigeants de société, j’aurais été totalement emballée.

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