- Science-Fiction, SF Militaire

Etoiles, garde à vous !, de Robert Heinlein

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 1974 en VF (Starship Troopers, 1959 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Après la grande guerre atomique de la fin du XXe siècle, le monde ne fut plus que chaos et désordre. Pour éliminer les hordes barbares qui s’étaient formées, les survivants durent remettre leur sort entre les mains de l’armée. Un siècle plus tard la civilisation, arrivée à l’âge des étoiles, reste dirigée par les militaires. Dans cet univers, Juan Rico s’engage le jour de ses dix-huit ans dans l’infanterie spatiale. Il ne sait pas quel sort terrible attend les fantassins qui, sur les mondes lointains, vont devoir affronter les armées arachnides…« 

Ma chronique :

Voici un livre que je n’ai pas aimé !

J’ai été tentée de le lire, car il a été adapté par Paul Verhoeven avec Starship Troopers, film à voir au second degré pour en apprécier l’ironie, avec un bol de pop-corn. Mais dans le roman, aucun humour, et bien au contraire nous avons une ode à une société militarisée.

Nous suivons l’engagement et l’entraînement militaire d’un jeune homme dans un futur où les humains sont en guerre contre une espèce extra-terrestre arachnide.

L’auteur y développe une vision fantasmée de l’armée qui est extrême et en devient dystopique. Dans un futur où seuls les anciens militaires sont citoyens (sans autre vrai avantage que le droit de vote), il nous narre la formation d’un jeune homme qui n’éprouve rien quand il apprend le décès de camarades à l’entraînement (ce qui arrive souvent) ou au combat (une phrase, et on passe au point suivant). Le sacrifice est glorifié, mais il m’a semblé vain, tant les militaires décrits ont peu de personnalité et sont si peu humains. Dans ce livre, on se fiche que des hommes meurent, ce qui est un comble.

Le protagoniste prend plus de temps à détailler le fonctionnement d’une arme qu’à indiquer que pendant son entraînement une grande ville est détruite et que sa mère y trouve la mort. Comment alors s’intéresser à ce héros, s’il n’a aucun sentiment ?

Robert Heinlein, qui n’a pas pu poursuivre sa carrière dans l’armée, se sert de ce roman pour écrire à une ode à l’infanterie, selon lui supérieure à tout autre corps d’armée et au reste de la société. Les soldats de son univers y meurent souvent, mais j’ai eu le sentiment que pour l’auteur ce n’est qu’une conséquence inévitable de sa vision de l’entraînement militaire et de la tactique de combat, sur laquelle il ne s’attarde pas. Quant à la société dans son ensemble, il prétend que dans une civilisation idéale la délinquance disparaîtrait grâce à des sanctions fortes allant jusqu’à la peine de mort, oubliant que les pays qui pratiquent l’exécution capitale n’ont pas moins de criminalité que les autres.

Il fait preuve de peu de psychologie, et son univers idéal est… inhumain.

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