- Science-Fiction, Space-Opera

Le Chant des Fenjicks, de Luce Basseterre

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2020.
Présentation de l’éditeur : « Dans l’espace, seuls leurs chants résonnent.
Les cybersquales sont des vaisseaux de transport vivant utilisés depuis des siècles. Leur nombre pourtant décroit et leur captivité ne permet pas une reproduction efficace. En cause, un collier cybernétique emprisonnant leurs consciences. Mais l’âme des Fenjicks demeure et le chant de la liberté va résonner de nouveau dans la galaxie.
Entre cyberparasites et créatures exotiques, Le chant des Fenjicks est un roman chorale où chaque protagoniste est le maillon d’une révolution qui les dépasse. Luce Basseterre compose une mélodie silencieuse, violente et douce à la fois, qui vous emportera dans des contrées insoupçonnées
. »

Ma chronique :

Je remercie les éditions Mnémos pour l’envoi de ce roman. J’avais beaucoup apprécié La Débusqueuse de Mondes de la même auteure, et j’étais enchantée de découvrir sa préquelle. Aussi, ma déception est grande. J’ai attendu pour publier cette critique, afin de ne pas nuire au lancement du livre.

Dans un univers peuplé d’espèces très diverses, les Fenjicks sont des animaux cosmiques qui évoluent près des étoiles et qui naviguent dans les espaces interstellaires. Les Chalecks les capturent pour les asservir et les transformer en vaisseaux spatiaux, des cybersquales dotés d’IA. Deux protagonistes, un Chaleck et un Imbtu, vont être entraînés dans des aventures épiques.

L’immersion dans le roman est très ardue, la faute à une narration maladroite : les personnages sont présentés en Point de Vue à la première personne (le personnage parle et raconte ce qu’il vit). Mais l’univers — très foisonnant — est peu exposé, le lecteur met du temps à comprendre les sociétés dans lesquelles ils évoluent et leurs péripéties très (trop) nombreuses.

Les personnages secondaires se multiplient, parfois avec des noms imprononçables, et rapidement j’ai été perdue dans l’enchaînement des séquences (parfois très courtes) et le déferlement d’actions avec les nouveaux protagonistes : je ne savais plus si un des personnages Point de Vue les avait déjà rencontrés ni quel était leur rôle. À cela s’ajoutent de nombreux des mots inventés et des pronoms neutres pour une catégorie de personnages, qui exigent un effort de lecture supplémentaire. De plus, l’écriture est un peu hachée.

Pourtant, peu à peu se dessinent un enjeu et une trame. Mais là encore, le scénario accumule les péripéties, les obstacles, les rebondissements, à tel point que j’ai eu le sentiment d’une histoire « forcée » pour accentuer l’épique (et rallonger le livre ?), alors que souvent ces mini-événements n’ont pas d’impact sur le mouvement de fond. J’ai fini par survoler quelques passages en diagonale.

De nouveaux personnages Points de Vue apparaissent au fil du récit, contribuant un peu plus à perdre le lecteur. C’est dommage, car le roman précédent La Débusqueuse de Monde était à la fois plus simple et plus agréable à lire, j’y avais pris beaucoup de plaisir.

Autres chroniques dans la blogosphère : le Chien critique, Ombrebones, Marc Ang-Cho, Célinedanaë – au pays des cavetrolls, Lhisbei – RSFblog,

6 réflexions au sujet de “Le Chant des Fenjicks, de Luce Basseterre”

    1. Dans les deux romans, les narrateurs parlent à la première personne. Mais dans « la Débusqueuse de Mondes », je trouve que tout est mieux géré, peut-être parce que c’est plus simple : les intrigues, les sociétés, … Il n’y a que 3 personnes principaux qui sont très bien liés entre eux. L’auteure peut proposer des romans vraiment sympathiques quand elle ne tente pas d’en « faire trop ».

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