Antiquité, _ Historique

La Petite Voleuse de la Soie, de José Frèches

Genre : Roman Historique (Chine antique).
Première édition : 2019.
Présentation de l’éditeur : « Quelques œufs de ver à soie et graines de mûrier… et voilà qu’un secret jalousement gardé en Chine pendant des millénaires finira par être divulgué au dehors de la Grande Muraille, ce qui entraînera la chute de la puissante dynastie des Han.
Nous sommes au IIIe siècle de notre ère, et la « petite voleuse de la soie » s’appelle étoile du Nord. Menacée de mort, cette brodeuse aux doigts d’or fera le bonheur d’un roitelet du Khotan et la richesse de cette oasis, l’un des plus anciens pays bouddhistes.
Sa fuite est le début d’une étourdissante cavalcade sur la légendaire route de la soie, épopée pleine de rebondissements, de fureur et de sensualité, où le lecteur croisera, tour à tour, un vieil ermite taoïste, un général sans peur ni scrupules, un empereur autiste et une redoutable Persane.
Avec ce roman, José Frèches nous fait partager sa passion pour la Chine. Il nous montre combien la soie était, pour tous les Chinois, une étoffe sacrée, symbole de beauté, de douceur, mais aussi de rayonnement et de domination.
Jusqu’à ce qu’un coup de foudre ne vienne tout renverser…
Un grand roman au cœur des mystères de la Chine. »

Ma chronique :

Je remercie NetGalley et XO Éditions pour l’envoi de ce livre.

Étoile du Nord, jeune Chinoise vivant au IIIe siècle de notre ère, est née dans une ville frontière de la Chine, d’une mère esclave et prostituée et d’un père inconnu. Les hasards de la vie l’amèneront notamment à devenir une talentueuse brodeuse de soie.

C’est un roman qui permet de s’évader, mais aussi d’en apprendre un peu plus sur la Chine antique. Grâce à sa galerie de personnages, l’auteur nous décrit un pays qui avait déjà un état très administré et hiérarchisé. Le lecteur ressent souvent l’érudition de José Freches et son amour pour ce pays. Dans ce monde profondément inégalitaire, les ambitions et les haines se développent, et les trahisons sont fréquentes dans toutes les strates sociales y compris dans l’entourage de l’Empereur. Comme dans toute époque, les ambitieux qui grimpent les échelons suscitent bien des jalousies.

J’ai aimé pouvoir mieux comprendre les fondements du confucianisme et du taoïsme, dans un pays où en parallèle les superstitions sont prégnantes dans la population.

Certaines réflexions m’ont paru étonnamment modernes, mais je n’ai pas assez de connaissances sur la Chine antique pour savoir si c’est justifié ou si on frise l’anachronisme. Je pense notamment au Général qui réprouve la prévarication, et qui est adepte du totalitarisme pour le bien du peuple. À cela s’ajoutent quelques expressions très actuelles (attaque cérébrale, sortir un lapin du chapeau) ou latines (envoyé ad patres, garde prétorienne) qui ne correspondent pas cet univers.

Mon dernier regret est que l’histoire d’amour m’a paru mièvre et irréaliste. Je n’y ai pas cru. Il est dommage que la présentation de l’éditeur dévoile autant l’intrigue, car il nous laisse deviner le destin de l’héroïne, gâchant ainsi le plaisir de la découverte. Cette romance n’arrive qu’à la fin du roman, mais je trouve que son déroulement et les pensées des deux amants laissent une conclusion qui abîme le reste de l’œuvre.

Il n’en demeure pas moins que c’est une lecture agréable, et instructive sur une époque de la Chine que je connaissais mal.

Autres chroniques dans la blogosphère : signalez-vous en commentaire !

2 réflexions au sujet de “La Petite Voleuse de la Soie, de José Frèches”

Laisser un commentaire