
Genre : Mythologie.
Première édition : 1963 (L’Aube des Dieux) et 1967 (Les Jours des Hommes).
Présentation de l’éditeur :
« À ceux qui pensent que vivre pour un dieu est aisé, je dis : «Détrompez-vous.»
Aux mortels qui croient que notre vie n’est que volupté et délices, je dis: «Apprenez de votre erreur.»
Ayant échappé à l’infanticide, j’ai grandi seul, caché sur une île. Je suis devenu homme et guidé par ma grand-mère Gaïa, j’ai concocté un plan afin de renverser mon père, Cronos, maître de l’Olympe. Seul, j’ai appris la vie, l’amour, la mort et la colère. J’ai levé une armée, j’ai réveillé les géants, j’ai libéré mes frères et mes sœurs. J’ai accompli mon destin!
Moi, Zeus, roi des dieux, dieu des rois, je vais vous conter mon histoire… »
Ma chronique :
Maurice Druon est mondialement connu pour sa saga historique Les Rois Maudits, mais bien évidemment l’Académicien a écrit d’autres œuvres (dont Le Chant des Partisans avec son oncle Joseph Kessel).
Les Mémoires de Zeus permettent à l’auteur de rassembler en un roman la destinée des dieux grecs, en entreprenant une fresque chronologique des anciennes divinités qui commence par la création de l’univers. Les férus de mythologies n’y apprendront probablement pas grand-chose, mais pour les autres lecteurs ce rappel de mythes fondateurs de notre culture est bienvenu. Le lien est régulièrement fait avec la « vraie » histoire, celle des temps préhistoriques et celle des débuts de la Grèce Antique, même s’il s’agit parfois d’une histoire fantasmée. L’auteur se lance aussi dans des parallèles avec l’histoire du XXe siècle, notamment avec les thèmes de la guerre, des destructions massives, de la science ou encore de notre souhait de nous affranchir des contraintes de la nature.
Zeus nous parle — oui, il parle directement au lecteur — et il nous décrit ses relations tumultueuses avec sa nombreuse famille. Il nous fait part de ses décisions et de ses regrets, puis il nous invective. Parce que le Zeus de Maurice Druon s’adresse à l’homme moderne, en déclamant par delà les siècles ses leçons de sagesse. Mais autant le dire tout de suite : ce Zeus ne parle pas à la femme moderne. Il est (très) misogyne, et les déesses qui l’entourent restent des archétypes féminins dont peu gagnent son estime. Dans cette perspective, le livre est cohérent avec la société grecque de l’Antiquité.
Ce texte est évidemment très bien écrit, même si certaines syntaxes m’ont surprise, car nous ne les utilisons plus aujourd’hui. Les descriptions des divinités et des paysages sont fluides et plaisantes à lire. L’auteur a réussi à dépeindre simplement les aventures de ses personnages, tout en décryptant pour le lecteur la signification de certains mythes, et en tentant d’en moderniser la portée.
La forme de narration n’est toutefois pas celle d’un roman classique, mais il n’en reste pas moins que c’est un ouvrage intéressant pour sa culture générale.
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Etonnant ses changements de titres..? Trois fois.
Ce titre peut me servir. Peut-être ? Je m’explique.
Je vais te confier un secret, je ne connais rien en mythologies grecques ou autres. Au point d’avoir hésité et renoncé à lire « Ilium » + « Olympos » de Simmons (que j’adore surtout versant fantastique), Gene Wolfe (« Soldat des brumes »+ « Soldat d’Arété ») et une bonne part de Roger Zelany: trois exemples qui semblent inclure la mythologie grecque (et autres pour Zelazny) dans la SF.
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Maurice Druon s’attache à nous raconter l’histoire de tous les dieux ou demi-dieux (ou presque, il y en a tellement) qu’on peut lire ce livre sans connaître grand chose à la mythologie grecque. Le seul point qu’il n’aborde pas vraiment est la guerre de Troie et sa suite (l’Iliade et l’Odyssée). Dans l’esprit de son livre, ça se passerait juste après, ou presque.
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Donc, çà pourrait faire mon affaire. Merci..!
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Un bon avis mais je ne suis pas friande de mythologie grecque ce n’est donc pas un livre pour moi…
(Pop fairy tale)
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