- Science-Fiction, Space-Opera

Quitter les monts d’automne, d’Émilie Querbalec

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2020.
Présentation de l’éditeur : « Recueillie par sa grand-mère après la mort de ses parents, la jeune Kaori vit dans les monts d’Automne où elle se destine à être conteuse. Sur Tasai, comme partout dans les mondes du Flux, l’écriture est interdite. Seule la tradition du « Dit » fait vivre la mémoire de l’humanité. Mais le Dit se refuse à Kaori et la jeune fille se voit dirigée vers une carrière de danseuse.
Lorsque sa grand-mère meurt, Kaori hérite d’un rouleau de calligraphie, objet tabou par excellence, dont la seule détention pourrait lui valoir une condamnation à mort. Pour percer les secrets de cet objet, mais aussi le mystère qui entoure la disparition de ses parents, elle devra quitter les monts d’Automne et rejoindre la capitale.
Sa quête de vérité la mènera encore plus loin, très loin de chez elle.
Débutant comme un roman initiatique d’inspiration japonaise, Quitter les monts d’Automne s’impose vite comme un récit d’aventures qui frappe d’abord par sa beauté et sa poésie, puis par sa cruauté et son érotisme subtil.
« 

Ma chronique :

À mon tour de découvrir ce roman de science-fiction français dont on parle en ce moment ! D’autant plus que sa couverture évoquant un cadre japonisant et Space-Opera intrigue.

La jeune Kaori grandit aux côtés de sa grand-mère dans une communauté d’artistes isolée sur Tasai, planète dont les habitants vivent dans une société prétechnologique. N’ayant pas connu le Ravissement, Kaori ne peut devenir conteuse et est durement formée à être simple danseuse. Son rêve est de partir, un jour, loin des Monts d’Automne de son enfance. À la mort de sa grand-mère, Kaori est contrainte de rejoindre une autre famille et elle voit de près les mystérieux moines Talanké qui l’effraient. Un danger indicible se dessine, et très vite l’héroïne apprend à cacher un grand secret.

Cette première partie est un enchantement ; l’auteure nous plonge dans un monde qu’on croit reconnaître, celui du Japon moyenâgeux, et cependant il est si différent avec une mystique déconcertante et des évocations d’un univers plus vaste au-delà des étoiles. L’écrit y est banni sans qu’on en comprenne la raison, pourtant personne ne songe à remettre en cause cette interdiction sur laquelle veillent les Talanké. La civilisation hiérarchisée et codifiée renforce l’impression d’étrangeté, car le lecteur devine que d’autres sociétés plus technologiques se déploient dans l’espace.

Les épreuves parfois traumatisantes n’épargnent pas Kaori, et les vicissitudes de l’existence l’arracheront à sa planète natale. Elle se retrouvera propulsée dans un étrange voyage galactique. Étranges machines, étranges personnages, étranges décors… Le voyage mystérieux et onirique est étonnant, et l’auteure réussit à nous surprendre constamment. La trame n’est pas cousue de fil blanc et recèle des rebondissements inattendus. À chaque nouvelle étape, Kaori doit laisser quelque chose derrière elle. Même si un peu avant la fin, on ressent un essoufflement dans cette aventure, la conclusion se révèle très poétique.

Une jolie découverte.

Autres chroniques dans la blogosphère : Apophis, le Chien critique, Gromovar, FeydRauth – l’épaule d’Orion, Yogo – le Maki, Xapur, le nocher des livres, Tigger Lilly – le dragon galactique, l’Ours inculte, Ombrebones, Marc Ang-Cho – le Chroniqueur, Dionysos – le bibliocosme, Lorhkan, Célinedanae – au pays des cavetrolls, Elwyn – navigatrice de l’imaginaire, Lhislei – RSFblog, Zoe prend la plume, Tachan,

9 réflexions au sujet de “Quitter les monts d’automne, d’Émilie Querbalec”

    1. Je suis d’accord, certaines parties sont très immersives. Pour le voyage dans l’espace, je me suis laissée emportée, mais effectivement au bout d’un moment j’ai aussi ressenti un essoufflement. Heureusement, la fin rattrape ce petit coup de mou.

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    1. L’héroïne vit quand même parfois des situations difficiles, notamment un événement traumatique dans la première partie. Mais l’ensemble est très poétique, oui.

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