- Science-Fiction, Anticipation

Les machines fantômes, d’Olivier Paquet

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2019.
Présentation de l’éditeur : « Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ? Quatre personnages – un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d’élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l’échiquier de la société sans percevoir qu’il est piégé dans des fictions confortables dont il n’est pas le seul acteur. Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route. Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l’irréversible. Et des IA… Surveillance globale et respect de la vie privée sont au cœur de ce roman qui se joue aussi de nous, car l’auteur est lui-même illusionniste hors pair.« 

Ma chronique :

Dans un futur proche, divers personnages voient leur existence bouleversée par les Intelligences Artificielles (IA). Adrien, le trader qui contourne les lois. Aurore, la chanteuse sulfureuse qui mène une double vie. Kader, ex-soldat d’élite traumatisé. Lou, joueuse en ligne douée et un peu tricheuse. Ils seront confrontés à Joachim, jeune homme asocial, talentueux et maître de la manipulation.

Ce roman d’anticipation explorant le thème des IA bascule dans un thriller dont l’évolution est surprenante. Le traitement des IA est à la fois subtil et onirique, l’auteur utilisant des métaphores pour leur donner vie. C’est très plaisant à lire ! De façon générale, la plume est plus littéraire que bien des romans d’anticipation, le texte est riche et agréable.

Le récit sait rendre réalistes des scènes du quotidien qui alternent avec des moments d’action. L’auteur attendant désespérément des visiteurs lors d’un salon du livre d’une bourgade de province m’a beaucoup fait sourire, on dirait du vécu ! Je n’oublie pas non plus la peinture des lieux qui est très réussie, notamment la vision glaciale de la Défense, quartier que j’évite quand je le peux. Dans la même veine, j’ai apprécié les personnages qui sont approfondis et recèlent des surprises. En filigrane émerge le thème des apparences et du contrôle de son destin.

Les principaux acteurs sont évoqués sans jamais être décrits frontalement : les IA. Peu à peu, le lecteur apprend à les connaître et devine un monde étrange qui se cache et qui est partout, autour de nous. Sans jamais tomber dans la hard SF, ils prennent vie et montrent une complexité inattendue.

Si vous avez envie d’un roman sur les IA bien écrit et rythmé, n’hésitez pas à découvrir celui-ci.

Autres chroniques dans la blogosphère : Just A Word, Yogo – Le Maki, Ombrebones, Boudicca – le bibliocosme, le nocher des livres,

10 réflexions au sujet de “Les machines fantômes, d’Olivier Paquet”

    1. Non, je ne pense pas. Il fait 464 pages chez l’Atalante. Par contre Aurélien Police est l’illustrateur attitré de la collection « Une heure-lumière » chez Le Belial qui en est maintenant à plus de 20 novelas parues (1 par volume). La couverture de l’Atalante a ici un air de famille avec celles de Le Belial et induit la confusion.

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      1. Hello, Nicolas, j’ai modifié ton commentaire comme tu me l’avais demandé. Je ne savais même pas que je pouvais le faire !
        Sinon, je te confirme que c’est un roman de plus de 400 pages, et non une novella.

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