
Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2020 en VF (Time Was, 2018 en VO).
Traduction : Gilles Goullet.
Couverture : Aurélien Police.
Ma chronique :
Emmett est un bouquiniste désargenté de Londres. Un jour, il déniche un recueil de poésie, Le Temps fut. À l’intérieur est glissée une vieille lettre, d’un certain Tom à son amant Ben. Intrigué, Emmett découvre que Tom et Ben apparaissent sur des photographies de la Seconde Guerre Mondiale, mais aussi de la Première Guerre Mondiale, en ayant quasiment le même âge.
Cette novella est basée sur une idée de départ qui, en soi, n’est pas novatrice : des photographies de différentes époques suggèrent que des personnes voyagent à travers le temps. Mais qu’il y ait un air de « déjà vu » n’est pas important ici.
Tout réside dans la construction du récit (des changements de narrateurs qui alternent entre Emmett et Tom), un ton ancré dans la réalité et évocateur du quotidien, avec une pointe de nostalgie, des personnages dotés d’une belle profondeur, et une jolie plume (avec une traduction à la hauteur).
Emmett entame un voyage dont la résolution du mystère ne sera que le début. Les lettres de Tom qu’il trouvera et ses propres investigations entraînent le lecteur dans une Angleterre intemporelle et mystérieuse.
Le soin particulier qu’apporte Ian McDonald aux caractères ajoute une touche de véracité et de délicatesse. Il entreprend de creuser l’idée du voyage dans le temps à partir de la théorie quantique, raccrochant encore plus la novella à la grande famille de la science-fiction. L’auteur en profite pour raconter une histoire d’amour gay forte, qui perdure à travers les époques.
Beau, sensible, élégant.
Autres chroniques dans la blogosphère : Apophis, Gromovar, FeydRautha, le Maki, Xapur, Baroona, Lorhkan, Célinedanaë, Elwyn, Tachan, Nevertwhere,
Présentation de l’éditeur : « Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout. »

J’ai adoré ce texte, et il n’y a que ce format (et cette collection en particulier) qui me pousse à aller vers des textes que je n’aurais même pas imaginer lire…
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Je suis d’accord avec toi, la novella est une taille idéale. Un peu plus consistant qu’une nouvelle, avec un approfondissement minimum (univers, personnages…), mais plus rapide à lire qu’un roman donc on hésite moins.
Cette collection nous fait découvrir des auteurs, c’est vrai.
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l était vraiment chouette ce texte. Je me rappelle assez peu de détails malheureusement mais je pourrais prendre l’initiative de le relire un jour.
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L’ambiance générale est une des grandes qualités de cette novella, sans doute ce qu’on retient le plus, au final.
L’intrigue est elle aussi intéressante, mais j’avoue que c’est vraiment l’ambiance qui m’a marquée.
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