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La Cité des lames (Les Cités divines, tome 2), de Robert Jackson Bennett

Genre : Fantasy.
Première édition : 2024 en VF (City of Blades, 2016 en VO).
Traduction : Laurent Philibert-Caillat
Illustration : Didier Graffet

Ma chronique :

Pour ce deuxième tome, nous retrouvons avec plaisir Mulaghesh, la générale et ancienne gouverneure de Bulikov, dans l’univers imaginé par Robert Jackson Bennett. Native de Saypur (inspiré de l’Inde), Mulaghesh a réalisé son rêve : profiter de sa retraite sur l’île de Javrat. Enfin non, elle n’en profite pas. Pas du tout. Elle se laisse aller et n’apprécie rien. Elle devient une vieille grincheuse qui s’enfonce dans le désœuvrement. Soudain, Shara lui envoie un messager : elle l’enjoint de se rendre à Voortyashtan pour enquêter sur la disparition de Choudhry, une agente des services secrets. Choudhry cherchait à analyser un mystérieux minerai, la « thinadeskite », qui vient d’y être découvert : il est incroyablement performant pour conduire l’électricité. Est-il magique, c’est-à-dire divin dans cet univers ? Impossible, tous les dieux ont été tués ! Mais qu’importe, Mulaghesh est furieuse d’être contrainte d’aller dans cette ville du bout du monde.

Voortyashtan, ville côtière où on sent la mer, le froid, le vent, et l’iode. L’ancienne cité s’est effondrée dans les eaux lors du Cillement (quand les miracles des dieux se sont désintégrés avec leur mort, entraînant un changement dans la réalité). Les Dreylings (inspirés des Scandinaves) sont venus y construire un nouveau port afin de relancer l’activité économique. Ils espèrent faire fortune. Mais les clans locaux voient d’un mauvais œil les Dreylings et surtout les Saypuriens dont fait partie Mulaghesh (les nouveaux colons, sûrs de leur supériorité).

Mulaghesh commence son enquête sur la disparition de Choudhry, tout en naviguant entre ses anciens collègues militaires et les habitants. Le cadre politique est complexe et subtil. Elle va de surprise en surprise, en découvrant des meurtres rituels et d’anciennes statues trouvées et camouflées par les Dreylings. Voortyashtan était l’épicentre de la puissance de Voortya, la déesse de la guerre et de la mort, assoiffée de batailles et de massacres. Heureusement que les dieux sont morts !

Dans ce tome, nous découvrons une Mulaghesh qui n’a pas fait la paix avec son sombre passé et les horreurs de la guerre qu’elle a vécues, tout en étant animée par un sens du devoir certain. Elle aura fort à faire, entre les Dreylings et ses compatriotes aux sourdes motivations. Rapidement, elle sera confrontée aux réminiscences de l’ancien monde, aux épées des Sentinelles (le système de magie développé ici est simple et efficace) et à un danger cataclysmique.

L’histoire est dense, mouvementée, avec une belle galerie de personnages mémorables (dont Signe, la Dreyling animée par une forte volonté et douée pour l’ingénierie) et un ton sombre (un gros serrement au cœur sur la fin). Les traîtres et les malfaisants sont bien cachés. Le lecteur plonge dans une Fantasy où on fouille, on se cache, on se bat, on court et on frappe ; où les personnages principaux ont leurs blessures cachées tout en gardant la tête haute ; et où on découvre tout un autre pan du Continent. Et comme à son habitude, Robert Jackson Bennett nous offre un final explosif.

Bref, à bientôt pour le dernier tome !

Autres chroniques dans la blogosphère : Gromovar, FeydRautha, le nocher des livres, Célinedanaë, Tachan, Sometimes a book,

Les Cités divines, tome 1 : La cité des marches
Les Cités divines, tome 2 : La cité des lames
Les Cités divines, tome 3 : La cité des miracles

Présentation de l’éditeur : « Alors qu’elle profite d’une retraite bien méritée au bord de l’océan, passant ses journées à boire du vin, à pêcher et à transformer chacun de ses proches voisins en ennemi mortel, la générale Turyin Mulaghesh reçoit la visite d’un fonctionnaire de Saypur. La Première ministre Shara Komayd a une mission pour elle. Une agente a disparu à Voortyashtan, la Cité des Lames, ancienne demeure de la déesse de la guerre et des massacres. Cette disparition semble être liée à la récente découverte d’une substance minérale: la thinadeskite qui amplifie mystérieusement la puissance de tout courant électrique. Si les propriétés de ce minerai sont miraculeuses, cela signifie qu’un dieu en activité se cache quelque part dans la Cité des Lames ou aux alentours.
Un dieu ou une déesse?
Pourvu que ça ne soit pas Voortya, espère Mulaghesh. »

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