- Science-Fiction, Planet-Opera

Helstrid, de Christian Léourier

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2019 en VF.
Présentation de l’éditeur : « Certains mondes ne sont pas faits pour l’humanité : Helstrid est de ceux-là. Des températures de -150 °C ; des vents de 200 km/h ; une atmosphère toxique. Pourtant, la Compagnie tient à exploiter ses énormes ressources en minerai, appâtant les volontaires à l’exil à grand renfort de gains conséquents. Des hommes et des femmes à l’image de Vic, qui supervise le travail de prospection et d’exploitation des machines. Un job comme un autre, finalement, et qui vaut toujours mieux que d’affronter son passé laissé sur Terre… Jusqu’à ce que le porion soit contraint d’accompagner un convoi chargé de ravitailler un avant-poste à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Un trajet dangereux, mais les IA sont là pour veiller à la bonne marche des véhicules suréquipés et à la protection du seul humain embarqué. Dans pareilles conditions, tout ne peut que se passer au mieux… »

Ma chronique :

Helstrid, planète éloignée de la Terre, caillou gelé, siège de tempêtes dévastatrices. Mais Helstrid possède des gisements de minerais précieux dont on ne saura rien, ce qui est bien dommage car c’est leur présence qui justifie la venue de notre protagoniste sur ce monde.

Vic s’est engagé sur Helstrid après une déception amoureuse : le voyage prend vingt-cinq ans, la plupart du temps cryogénisé, et il est certain de ne pas retrouver son ex-compagne Mai à son retour, compagne qui l’a quitté sans explications. Seule une poignée de gens vit et travaille sur Helstrid. La vie morne et confinée, à l’abri du climat et de l’atmosphère toxique, n’est pas réjouissante. Son chef lui demande d’aller ravitailler un avant-poste. Vic va donc traverser cet enfer glacé, en espérant seulement battre le record de vitesse pour pimenter son quotidien ennuyeux à bord d’« Anne-Marie », le véhicule doté d’une IA programmée pour la réussite de la mission et la protection des êtres humains.

Rien ne va se passer comme prévu.

Le récit démarre sur une exposition de la situation de Vic puis le début de son voyage, très bien retranscrits mais longs pour une novella, et on se demande quand l’enjeu va arriver. Puis la catastrophe survient enfin, suivie par des péripéties où la tension monte. Alors que les forces naturelles s’acharnent contre le véhicule, Vic supporte mal de dépendre de l’IA Anne-Marie pour s’en sortir.

Le récit mêle le scénario catastrophe aux relations homme-IA, avec un Vic mal embouché et une IA bienveillante et agaçante tout à la fois. La fin n’est pas celle qu’on pourrait attendre, bien au contraire, alors qu’elle est cohérente. Tant mieux : j’aime être surprise.

J’ai un regret, toutefois : l’auteur décrit certains phénomènes naturels étranges, en précisant qu’ils n’étaient jamais arrivés… et on n’en saura jamais plus, alors qu’ils sont la raison du retournement de situation. J’ai été frustrée. J’ai vu depuis que certains allaient très loin dans l’interprétation de la nouvelle (par exemple sur le forum du Bélial), mais c’est une autre histoire.

Ça n’en reste pas moins une lecture intéressante pour un récit court, assez marquant dans la description de l’univers.

Autres chroniques dans la blogosphère : Apophis, FeydRautha, le Maki, Xapur, Tigger Lilly, l’Ours inculte, Baroona, Lorhkan, Célinedanaë, Elwyn, Anudar, Nevertwhere,

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