Fantastique

La Maison (Blackwater, tome 3), de Michael McDowell

Genre : Fantastique.
Première édition : 2022 en VF (The Levee, 1983 en VO).
Présentation de l’éditeur : « 1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d’autres crises – conjugales, économiques, existentielles – aux répercussions défiant l’imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d’Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.
Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi addictive qu’une série Netflix, baignée d’une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.
Découvrez le troisième épisode de Blackwater, une saga matriarcale teintée de surnaturel avec un soupçon d’horreur.
« 

Ma chronique :

Nous retrouvons la famille Caskey, quelques années après les événements du roman précédent. L’animosité entre Mary-Love et sa belle-fille est connue de tous : aucune des deux n’accepte d’entrer dans la maison de sa voisine, pourtant si proche. Entre les deux, Oscar a clairement choisi le camp de sa femme, mais Mary-Love arrive à le maintenir sous sa coupe — du moins, le croit-elle — en refusant de l’aider financièrement. Oscar est un dirigeant capable, mais vit d’un seul salaire alors même qu’il fait tourner et prospérer les scieries familiales qui enrichissent sa mère et son oncle.

Ce tome est surtout l’occasion d’assister à l’opposition naissante entre les deux filles d’Oscar et Ellinor : Myriam, littéralement donnée à la grand-mère Mary-Love en échange de la maison, est façonnée par celle-ci ; alors que Frances grandit auprès de ses parents, et devient une fille sage, voire trop sage.

Myriam apparaît peu à peu comme une pimbêche attirée par le luxe ; elle méprise sa benjamine qui vit dans une famille aux moyens plus modestes et, plus généralement, se détourne de ses parents. Elle fait la fierté de Mary-Love.

La petite Frances, quant à elle, a peur dans la maison. Elle évite la chambre d’ami, et pense que quelque chose de malveillant est caché dans la penderie. Ou est-ce un effet de son imagination ? Peu à peu, le lecteur comprend de Frances « sent » des choses : elle a un instinct pour repérer le surnaturel malfaisant. Mais Frances tombe malade.

Ceci n’est qu’un des arcs narratifs de ce roman, où les protagonistes voient leurs relations évoluer au rythme des saisons et de la Perdido qui reste dangereuse. Parce que les créatures marines sont toujours là, tapies au fond de la rivière, tandis que la maison des Caskey cache un autre mystère inquiétant.

Comme les tomes précédents, nous plongeons dans une communauté de l’entre-deux-guerres du Sud des États-Unis, traditionnel et inégalitaire, avec une touche de fantastique « à la Stephen King ». La galerie de personnages reste un des points forts de cette saga familiale mâtinée d’horreur, et je suis curieuse de connaître la suite.

Autres chroniques dans la blogosphère : Gromovar, Lorhkan, Baroona,

La Crue (Blackwater, tome 1)
La Digue (Blackwater, tome 2)
La Maison (Blackwater, tome 3)
La Guerre (Blackwater, tome 4)
La Fortune (Blackwater, tome 5)
La Pluie (Blackwater, tome 6)

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