Science-Fiction, Space-Opera

Acadie, de Dave Hutchinson

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 2019 en VF (Acadie, 2017 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Il y a la Colonie, une constellation d’habitats spatiaux cachée au sein d’un système stellaire isolé et sans intérêt. Et puis il y a Duke, le Président de ladite Colonie, élu au poste car il était précisément le type qui le désirait le moins. Essentiellement honorifique, le job s’avère toutefois offrir certains avantages. En temps normal… Car voilà qu’une sonde terrienne franchit les limites du système. La pire des nouvelles au regard des membres de la Colonies, eux qui, sous la houlette d’Isabel Potter, généticienne de légende, ont élaboré une utopie contrainte de fuir l’autorité du Berceau depuis plus de cinq siècles. Or, en ce qui concerne le viol des strictes lois bioéthiques terriennes, il n’existe aucune prescription, et la Colonie n’encourt rien moins que l’annihilation. Sauf à ce que Duke, contre toute attente, ne se révèle l’homme de la situation…
Né en 1960 à Sheffield, Dave Hutchinson publie coup sur coup quatre recueils de nouvelles à la charnière des années 80, et puis… plus rien, notre homme se consacrant à son activité de journaliste pendant deux décennies. Jusqu’à ce que paraissent son premier roman en 2001 puis, plus près de nous, son cycle « Fractured Europe », composé de quatre titres parus entre 2014 et 2018 (et salué par le British Science Fiction Award). Acadie, nommé au prix Locus, est sa première publication en français.« 

Ma chronique :

Duke est le président de la Colonie, une société d’humains cachés depuis plusieurs siècles dans un système stellaire et créée par Isobel, savante géniale mais faisant fi des lois bioéthiques. Duke ne voulait pas être le président, mais on choisit celui qui a le moins d’intérêt pour le poste. Or voilà qu’apparaît une sonde dans le système stellaire. Est-elle envoyée par l’Agence, qui traque inlassablement la Colonie et Isobel ? À Duke de gérer la crise !

J’ai énormément apprécié l’humour noir de l’auteur. Le texte ne manque pas de réparties cinglantes et de réflexions délicieusement ironiques. Un régal !

Cette novella est très sympathique à lire, notamment lors de la première moitié quand on découvre cette étrange Colonie et ses résidents. Dans des habitats qui suscitent l’émerveillement, Isobel a constitué une société d’êtres humains modifiés, dont certains servent à des tâches précises, comme ces Gamins géniaux mais sans esprit pratique. D’autres personnes sont modelées selon les livres de Tolkien (elfes, nains, hobbits, gobelins), renforçant l’image d’un rêve déstabilisant, mais on est tellement pris par l’histoire qu’on ne comprend que trop tard ce qui était sous-jacent.

Duke est le président, il est contraint de gérer la crise. La sonde est-elle une menace ? Faut-il s’enfuir ? La seconde partie du récit s’engage sur la résolution du mystère… Jusqu’à une conclusion imprévue (même si ce schéma est déjà vu dans d’autres livres) qui remet en question ce que le lecteur avait cru savoir. Une bonne nouvelle « à chute ».

4 réflexions au sujet de “Acadie, de Dave Hutchinson”

  1. « mais on est tellement pris par l’histoire qu’on ne comprend que trop tard ce qui était sous-jacent » : ah, mince, je ne devais pas être assez pris par l’histoire alors. ^^’
    Content que ça t’ait plu, je ne peux qu’être d’accord avec « Cette novella est très sympathique à lire », c’est tout à fait ça.

    Aimé par 1 personne

    1. J’admets que sur le moment, je trouvais tellement drôle cet aspect « merveilleux » (les elfes, les gobelins, etc) que je n’ai pas réalisé que dans le fond, c’était une dérive de la manipulation génétique.

      J’aime

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