Temps Modernes, _ Classique, _ Historique

La reine Margot (la trilogie des Valois, tome 1), d’Alexandre Dumas

Genre : Roman Historique.
Première édition : 1845.
Présentation de l’éditeur : « 1572. La France des guerres de religion est devenue le champ clos des grands seigneurs et des prétendants au trône. A Paris, le jeune roi protestant de Navarre, le futur Henri IV, vient d’épouser Marguerite de Valois, dite Margot ; mariage politique qui n’empêche pas les Guise et le roi Charles IX de fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. Sur les pas du jeune comte de La Mole, dont s’éprend éperdument la belle Margot, et de son compagnon, le tonitruant Annibal de Coconnas, nous entrons dans ce labyrinthe d’intrigues, d’alliances, de trahisons. Les poignards luisent sous les pourpoints. René le Florentin fournit les poisons à l’implacable Catherine de Médicis. Le vieux Louvre avec ses fêtes brillantes, ses passages secrets, son peuple de soldats et de jolies femmes, est le théâtre où se déploient en mille péripéties les jeux de l’amour, de la politique, de la haine. Le père des Trois Mousquetaires nous en donne une passionnante chronique, où sa pétulante bonne humeur survit aux plus sanglants épisodes.« 

Ma chronique :

L’histoire de Marguerite de Valois, réinventée par Alexandre Dumas, était déjà célèbre et a été remise en avant par le film de Patrice Chéreau. La fille de Henri II et de Catherine de Médicis épouse Henri de Navarre. Contrairement à la version cinématographique, dans le roman elle accepte ce mariage, même si elle n’a aucune inclinaison pour l’homme qu’on lui a choisi. Mais bientôt éclatent les massacres de la Saint-Barthélemy, Margot comprend qu’elle n’a été qu’un pion pour attirer les huguenots dans un piège.

La Reine Margot, c’est une cour de France qui est le théâtre de la fin des Valois ; ce sont des suspicions, des duplicités, des conspirations, des empoisonnements, des meurtres, des trahisons, des renversements d’alliance et des adultères. C’est une Catherine de Médicis que Dumas a imaginée maître des complots, une âme noire séduite par l’alchimie et sans pitié, une ogresse qui mange ses propres enfants.

La Reine Margot, ce sont des combats entrecoupés de duels où les batailles sont menées par les armes et par les mots. Ce sont des moments d’héroïsme où de jeunes hommes ne pensent pas à mourir, seulement prouver leur valeur et échapper à leurs ennemis.

La Reine Margot, c’est une femme qui a le sens de la politique et qui est ambitieuse. Elle ne veut pas perdre la Navarre, et s’allie avec son mari Henri, ce qui la conduit à tromper son entourage. Il est aisé de deviner qu’elle ne pourra pas tout garder, l’amour et le royaume.

La Reine Margot, c’est un Paris où le danger attend au détour d’une rue, ce sont des toits par lesquels s’échappent des gentilshommes, c’est un château du Louvre où les chambres mènent à des passages secrets, ce sont des adresses qui cachent les amours adultères, ce sont des gibets où croupissent les cadavres des condamnés.

Un roman de Dumas est une fiction très éloignée de la réalité historique. Mais Alexandre Dumas a une plume si truculente qu’on lui pardonne ! Ses dialogues sont souvent théâtraux, parfois truffés de bons mots et de réparties. Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer des comédiens déclamant avec saveur le texte. L’auteur sait apporter des pauses humoristiques qui égayent un tableau sombre, et il maintient l’équilibre entre l’Histoire — même s’il la remodèle — et les passions qui emportent les hommes.

Un voyage sanglant et épique chez les derniers Valois.

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8 réflexions au sujet de “La reine Margot (la trilogie des Valois, tome 1), d’Alexandre Dumas”

  1. Comment dire ? Ta chronique est jubilatoire et excellente, bien structurée et bien menée, appétissante, tentante, pousse-à-la-lecture (re-lecture me concernant) … et par-dessus tout justifiée, le bouquin est rempli de tous les ingrédients que ta chro mentionne et c’est ce qui fait le mérite de Dumas et le tien. Bravo.

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    1. J’ai pris un immense plaisir à écrire cette chronique ! La plume de l’auteur est incroyable, et j’avais envie de faire comprendre à ceux qui n’ont pas lu d’Alexandre Dumas ce que sont ses romans.
      Ses dialogues sont souvent si croustillants ! J’imaginais des comédiens qui déclamaient les paroles, avec une grande délectation.

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    1. Le hasard fait que j’avais lu la suite de la saga avant le premier tome.
      La Dame de Monsoreau vaut effectivement le détour, et le livre est assez proche de la Reine Margot, même s’il est un cran en-dessous.
      Par contre je trouve que le dernier tome (les Quarante-Cinq) est à mettre au cimetière des fins de sagas qui n’auraient jamais dû être écrites ! Intéressant et indigeste.

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  2. Alexandre Dumas sait emmener ses lecteurs dans le romanesque et l’épique. Bon en même temps; il ne faut pas prendre Dumas pour un historien. J’ai vu le film de Patrice Chéreau et lu le livre (mais pas les autres livres de la trilogie) et j’ai adoré.

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