
Genre : Fantasy.
Première édition : 1977 en VF (A Wizard of Earthsea, 1968 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Ged est un jeune gardien de chèvres. Il vit avec son père sur l’île de Gont. Il a appris quelques rudiments du Noble Art au contact de la sorcière de son village. Un jour, son village est attaqué par une armée de pillards. Ged parvient alors à protéger le village en faisant apparaître un épais brouillard.
Ogion, un puissant sorcier qui vit sur Gont, accepte alors de prendre le jeune Ged comme élève. Mais, jugeant que son apprentissage n’est pas suffisamment rapide, Ged obtint de son maître qu’il soit envoyé à Roke, l’école de sorcellerie de Terremer. Le jeune homme y devient alors un puissant sorcier, mais trop sûr de lui il se laisse défier par un autre élève. Il libère alors l’Ombre qui cherche à le tuer. Ged après sa formation parcourt le monde, mais l’Ombre le traque : pire, elle possède une arme car elle connaît le nom secret de Ged, Ged commence par fuir l’Ombre, puis il traque pour la combattre.«
Ma chronique :
Un jeune garçon grandit sur Terremer, lieu étrange couvert d’îles habitées par des populations prétechnologiques et quelques sorciers qui aident leurs voisins avec leur magie. Vivant dans un village pauvre et reculé, l’enfant s’avère avoir le pouvoir des mots, ce don qui révèle et manipule la réalité. Après une première initiation, il se rendra sur l’île de Roke auprès des maîtres qui enseignent le contrôle de la magie si particulière de cet univers.
Ce premier tome du cycle de Terremer a tous les aspects du roman d’apprentissage typique de la Fantasy. Le jeune Ged doit non seulement suivre l’instruction dispensée par des mages, mais aussi dominer son caractère arrogant. Par défi, il commettra l’irréparable qui marquera un tournant dans sa vie, et devra entamer une longue quête solitaire et dangereuse pour affronter l’Ombre qu’il a libérée.
Ursula Le Guin a créé un univers qui ressemble peu à ce qui se publiait à cette époque (années 60), et visiblement son imagination a été inspirée par des cultures diverses et par le taoïsme, pour proposer un monde unique et cohérent. Le travail sur le texte transparaît assez vite, hissant ce roman au niveau des livres littéraires.
J’ai nettement plus apprécié cette histoire que la précédente que j’avais lue, La Main gauche de la nuit, roman que j’avais trouvé intellectuel et froid. Le Sorcier de Terremer est moins cérébral tout en restant de grande envergure. J’ai eu davantage l’impression que les personnages étaient de chair et de sang, avec un peu de sentiments, même si susciter des émotions n’est pas la qualité première de l’auteure. Ged, le héros, est complexe et intéressant à suivre.
L’aventure n’est pas oubliée, parfois comme prétexte à exposer l’univers, parfois comme nécessaire à l’évolution de Ged, son caractère et son destin. Ses périples sont l’occasion de maintes péripéties, et elles permettent au protagoniste de découvrir un monde qu’il connaît si peu, car malgré ses pouvoirs il reste l’ancien enfant pauvre ayant grandi dans un village reculé.
Même si ce n’est pas un coup de cœur, c’est avec intérêt que je lirai la suite du cycle.
Autres chroniques dans la blogosphère : Apophis, Xapur, Nevertwhere (3 premiers romans du cycle), Baroona (3 premiers romans du cycle), Zoe (3 premiers tomes du cycle),
Le Mot de déliement (Cycle de Terremer, nouvelle indépendante)
La Règle des noms (Cycle de Terremer, nouvelle indépendante)
Le Sorcier de Terremer (Cycle de Terremer, tome 1)
Les Tombeaux d’Atuan (Cycle de Terremer, tome 2)
La fille d’Odren (Cycle de Terremer, nouvelle indépendante)
L’Ultime Rivage (Cycle de Terremer, tome 3)
Tehanu (Cycle de Terremer, tome 4)
Contes de Terremer (Cycle de Terremer, tome 5)
Le Vent d’ailleurs (Cycle de Terremer, tome 6)
Au coin du feu (Cycle de Terremer, nouvelle indépendante)
Celui-ci m’est en PAL depuis (houla) … la critique en a fait le chef d’oeuvre de l’auteure.
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Je l’ai trouvé plus agréable à lire que « La main gauche de la nuit », mais fondamentalement l’auteure ne sera jamais dans mon panthéon personnel, même si je reconnais ses qualités littéraires et son érudition.
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C’est un de mes livres de SF préférés: le héros reste humain et commet des erreurs. L’univers est aussi à son image, imparfait mais très cohérent avec de la magie, mais en même temps presque réel.Je pense que beaucoup des idées de ce livre ont été copiées après. J’en ai fait mon livre de chevet depuis des années.
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Et la suite est, à mon avis, encore meilleure, ça gagne en puissance au fur et à mesure que l’on s’approprie l’univers. J’espère que tu y trouveras aussi les sentiments qui te manquent, normalement ils y sont. ^^
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Ah bah super, j’ai hâte !
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