
Genre : Roman Historique.
Première édition : 1847.
Présentation de l’éditeur : « En 1585, dans une France déchirée par les guerres de Religion, l’étau se resserre autour d’Henri III. Le roi s’attache une troupe de gentilshommes gascons, les Quarante-Cinq. Leur mission : assurer sa garde rapprochée et le protéger des complots ourdis par les Guises qui rêvent de s’emparer du pouvoir… Sur une base historique réelle, ce troisième volet de la « trilogie des Valois » est un passionnant roman d’aventures qui fait la part belle au spirituel Chicot, le bouffon du roi. Il offre une suite à La Reine Margot et à La Dame de Monsoreau, mais peut aussi se lire de manière autonome. Dans la grande tradition du roman historique, Dumas mêle personnages fictifs et réels, intrigues politiques et amoureuses, le tout sur un rythme endiablé, où les rebondissements s’enchaînent autant que les bons mots. En historien, il explique la fin des Valois et l’avènement d’Henri IV, en faisant d’Henri III un personnage tragique, l’un de ces « rois marqués par la fatalité pour qu’une race s’éteigne en eux et avec eux.«
Ma chronique :
Ce tome clôt la trilogie des Valois (La Reine Margot, La Dame de Montsoreau) : nous retrouvons quelques-uns des personnes du roman précédent, du moins ceux qui ont survécu. Évidemment, quand on lit du « Dumas », il faut mettre de côté l’exigence de vérité historique. Les rois et les princes ayant réellement existé sont revus et corrigés par la plume de l’auteur (ou par Auguste Maquet qui l’aidait à créer ses romans-feuilletons), pour nous proposer des caractères plus ou moins marquants.
Le style de Dumas reste très présent, avec cette faconde si typique et ses dialogues truculents. Certaines trouvailles sont excellentes, et participent au plaisir de lire les histoires de l’écrivain. C’est l’un des rares points positifs de cet ouvrage.
La première remarque qui vient à l’esprit en découvrant cet opus est… que c’est long ! Ce n’est évidemment pas le nombre de pages qui dessert le récit, puisque le roman précédent était aussi un pavé. Mais le lecteur se perd dans une profusion d’arcs narratifs très secondaires et sans grand intérêt, à tel point qu’il a du mal à percevoir l’intrigue principale. Quelle est-elle ? Difficile de la définir. La toile de fond est sans conteste le conflit entre la Royauté et La Ligue, et les maintes tentatives de celle-ci pour prendre le pouvoir. Le reste est une accumulation de complots et de manipulations qui mènent les personnages à se méfier les uns des autres et à se piéger dans une atmosphère de suspicion et de faux-semblants.
En lisant ce livre, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que certains chapitres n’étaient là que pour remplir des pages, certains microévénements longuement décrits ne se justifiaient que par le paiement à la ligne de l’époque, quand ce type d’histoire paraissait en feuilleton.
On retrouve aussi — et malheureusement — un des défauts majeurs de l’auteur, à savoir les trop fréquentes coïncidences qui sont nécessaires à l’avancée de l’intrigue. Le nombre de fois où des personnages se rencontrent par hasard, où ils sont témoins d’une scène qu’ils n’auraient pas dû voir… L’amoncellement en devient presque risible.
Un livre que j’ai eu du mal à terminer.
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La Dame de Monsoreau (La Trilogie des Valois, tome 2)
Les Quarante-Cinq (La Trilogie des Valois, tome 3)