Anticipation, Science-Fiction

Acide Sulfurique, d’Amélie Nothomb

Genre : Science-Fiction (Anticipation).
Première édition : 2005.
Présentation de l’éditeur : « « Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle. » A.N.« 

Ma chronique :

Pour commencer, on notera la paresse de l’éditeur à présenter un synopsis digne de ce nom, il a considéré que la première phrase du livre suffisait !

Dans un monde très proche du nôtre est proposée aux téléspectateurs une télé-réalité se déroulant dans un camp de concentration. Et c’est là que le bât blesse : j’attendais de l’auteure une explication « justifiant » un tel divertissement, mais non… On n’écrit pas de l’anticipation sans une base réaliste, consistant à grossir les défauts de la société actuelle. Présenter une idée de départ sulfureuse ne suffit pas à imaginer une anticipation, surtout quand on traite un thème aussi sensible que les camps de concentration. Ce raté dès la première page m’a empêché d’être immergée dans l’histoire.

Autant je lis avec une délectation coupable les aventures de gladiateurs ou d’esclaves contraints de participer aux jeux du cirque au temps de la Rome antique, autant depuis presque deux millénaires nous savons bien que les sacrifices humains sont devenus un tabou, et ce type de divertissement n’est tout simplement pas crédible dans une civilisation comme que la nôtre.

Quant à la suite du « roman » (j’y reviendrai plus tard), il est tout aussi décevant, malgré une écriture simple et fluide : les deux personnages principaux sont tellement archétypaux qu’on ne croit pas à leur histoire — encore faut-il comprendre leur psychologie — et l’ensemble du récit n’offre pas de surprises ni de thèmes de réflexion intéressants, même la fin est bien trop moralisatrice pour être mémorable.

Quant au « roman »… Un livre de poche de 200 pages, mais avec de très larges marges, une grande police de caractères et des interlignes espacés… C’est une novella plus qu’un roman, confirmé par le fait qu’une seule histoire courte est racontée, avec principalement deux personnages (mais vendu au prix d’un roman, hein !).

4 réflexions au sujet de “Acide Sulfurique, d’Amélie Nothomb”

  1. « Pour commencer, on notera la paresse de l’éditeur à présenter un synopsis digne de ce nom, il a considéré que la première phrase du livre suffisait ! » au moins tu es sûre que ça spoile pas XD

    Aimé par 1 personne

  2. Au sujet du résumé, je ne pense pas que ce soit de la paresse mais plutôt un parti-pris, car c’est pareil avec tous les Nothomb, il n’y a jamais de résumé.
    Après, les Nothomb, c’est spécial, on aime ou on déteste. Personnellement, ça change d’un roman à l’autre, j’en ai aimé autant que j’en ai détesté. Mais ce qui est intéressant, c’est que c’est toujours tout l’un ou tout l’autre.
    Celui-ci, je l’ai beaucoup aimé.
    Ce qui n’empêche pas que tu aies raison au sujet de ses défauts.
    Je dois être moins attentive que toi à la crédibilité de l’ensemble. Ou alors je suis partie du principe que la société de ce roman avait suffisamment évolué (dans le mauvais sens) pour permettre ce genre d’émission. Je ne me rappelle pas assez bien du contexte pour savoir pourquoi cela ne m’a pas choquée.
    Je sais juste que j’avais beaucoup aimé. 🙂

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s