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Le Seigneur de l’Arc d’argent (Troie, tome 1), de David Gemmell

Genre : Historique, Mythologie.
Première édition : 2008 en VF (Lord of the Silver Bow, 2005 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Trois individus vont changer la destinée de plusieurs nations. Helicon, le jeune prince de Dardanie, hanté par une enfance traumatisante ; la prêtresse Andromaque, dont le caractère de feu et l’indépendance forcenée se dressent contre la volonté des rois ; et le légendaire guerrier Argurios, emmuré dans la solitude, uniquement motivé par son besoin de vengeance. À Troie, ils découvrent une cité déchirée par des rivalités impitoyables – un maelström de jalousies, de tromperies et de traîtrises meurtrières. En dehors des murs de la cité mythique, des ennemis assoiffés de sang convoitent ses richesses et conspirent à sa chute. C’est une époque de bravoure et de trahison. Une époque de bains de sang et de terreur. Une époque pour les héros !« 

Ma chronique :

Voici un livre plaisant pour les amoureux des mythologies antiques ! Le lecteur y croisera Agamemnon, Énée, Ulysse, Andromaque, Priam… Dans une version qui se veut plus « historique », dans le sens où les dieux sont absents même si évidemment tous les protagonistes y croient. Les recherches historiques faites par l’auteur sur la vie des anciens habitants du pourtour méditerranéen sont évidentes, que ce soit pour les diverses civilisations, coutumes ou technologies employées.

Ce roman, qui est le premier d’une trilogie, se concentre sur quelques personnages et détaille leurs liens qui, on le devine, seront cruciaux pour la suite de la saga. Dans un univers très dur où la vie ne vaut pas grand-chose, un héros comme Hélicon peut à la fois être très attaché à ses proches et faire preuve d’une vengeance impitoyable envers ses ennemis. L’auteur a en effet recréé des caractères complexes qui restent crédibles.

David Gemmell s’est plu à rénover le mythe et à le modifier. Par exemple, Ulysse est un roi conteur et menteur qui fascine son auditoire par son imagination débordante. La mère d’Énée n’est pas Aphrodite, mais une reine abusant des opiacés et convaincue d’être une déesse. Certaines réinventions m’ont vraiment fait sourire, tant je les ai trouvées bien pensées.

Le livre reste cependant légèrement mythologique — ou Fantasy, selon les points de vue — car le surnaturel n’est pas totalement absent : les agonisants rencontrent l’âme des morts pendant leurs délires, quelques devins disent effectivement l’avenir même s’ils ne sont pas crus, et la célèbre Cassandre livre déjà ses sombres prémonitions que personne n’écoute. Sans parler des héros qui arrivent presque seuls à tuer plusieurs ennemis !

Écrit dans un style simple, le roman reste un tome d’introduction, dont l’objectif n’est que de mettre en place les éléments autour de la Méditerranée qui mèneront à la guerre de Troie. Même s’il se lit facilement car écrit d’une plume légère, même s’il y a des trahisons, des batailles, des assassinats et des amours, c’est une longue entrée en matière !

Autres chroniques dans la blogosphère : l’Ours inculte, Tachan,

Le Seigneur de l’Arc d’Argent (Troie 1)
Le Bouclier du Tonnerre (Troie 2)
La Chute des Rois (Troie 3)

2 réflexions au sujet de “Le Seigneur de l’Arc d’argent (Troie, tome 1), de David Gemmell”

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