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Le Livre d’or de la science-fiction : Jack Vance

Genre : Science-Fiction.
Première édition : 1980 (nouvelles publiées entre 1951 et 1977 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Le « livre d’or » présente le panorama complet de la science-fiction classique et moderne à travers les oeuvres, les écoles et les genres qui ont marqué son évolution.
• Chaque volume est consacré à un auteur ou à un domaine particulier, dont il regroupe les nouvelles les plus fulgurantes, les plus illustres ou les plus significatives.
• Un grand nombre de textes présentés dans le « livre d’or » sont inédits en français.
• Chaque volume est en outre enrichi d’une préface, d’une étude bibliographique approfondie et de nombreuses notices demandées aux meilleurs spécialistes.
Le « livre d’or » c’est la « bibliothèque idéale » de l’amateur de science-fiction.. »

Ma chronique :

Le Livre d’or de la Science-Fiction était une collection de poche éditée entre 1978 et 1987. Chaque livre regroupait des nouvelles d’un des plus grands auteurs du genre. En effet, les écrivains anglo-saxons sont souvent très prolifiques dans la nouvelle !

Maître de la Galaxie : l’auteur nous décrit plusieurs histoires successives, et le lecteur n’arrive pas à faire le lien entre elles… jusqu’à la dernière partie de la nouvelle, qui s’interroge sur les qualités d’un bon dirigeant. Surprenant, bien amené, même si j’ai trouvé la conclusion un brin démonstrative.

Personnes Déplacées : sous forme d’articles de presse, une variation sur un thème toujours d’actualité, mettant en valeur le fait que presque tout le monde s’en fiche. Simple et fort.
Quand se lèvent les cinq lunes : un homme dans un phare est confronté à la solitude et a (peut-être ) des hallucinations. Soit je n’ai pas compris la fin, soit elle est ratée !

Le Papillon de Lune : une nouvelle où on retrouve le Jack Vance qu’on connaît ! Une enquête dans un monde où la population a développé une forme évoluée de l’utilisation du langage et où les personnages importants mettent des masques pour exprimer leur état d’esprit. Un récit intéressant malgré une chute qui aurait pu être plus surprenante.

Le Dernier Château : dans une société très hiérarchisée où les élites sont oisives, les Meks (mécaniciens) sont des non-humains qui soudainement se révoltent, prennent d’assaut les châteaux et massacrent les habitants, humains et non-humains. Jack Vance cherche à dénoncer la déliquescence d’un monde corrompu par la politique et le refus du travail manuel voire du combat. On adhère, ou pas.

Alice et la Cité : nouvelle étonnante de la part d’un Jack Vance que j’ai vu plus misogyne. L’héroïne, parfois un peu crispante, est une jeune fille indépendante confrontée à deux hommes opposés — l’un membre de l’élite et l’autre criminel des bas-fonds — et tous deux aimeraient qu’elle se plie à leurs désirs alors qu’ils ne la considèrent pas comme leur égale. Thème d’actualité.

Le Tour de Freitzke : une enquête de Miro Hetzel qui est un prétexte pour nous faire visiter diverses planètes avec leurs sociétés très différentes les unes des autres. La plume de Jack Vance s’y exprime en toute liberté, arrivant en quelques mots à nous dépayser.

Comme dans tout recueil, les nouvelles sont inégales. Jack Vance nous confirme encore une fois son talent incroyable pour imaginer des univers, mais les fins ne sont pas toujours à la hauteur.

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17 réflexions au sujet de “Le Livre d’or de la science-fiction : Jack Vance”

  1. Jack Vance, à part quelques romans, ne m’est pas familier (hélas). Le peu que j’en ai ai lu (« Le Monde de Magnus Ridolph » et « Les Languages de Pao ») ne m’a néanmoins pas déplu. Mais c’est pour ma part, paradoxalement, un auteur à découvrir.
    Le LOSF, en plus d’avoir été pour la plupart de ses titres consacré chacun à un auteur, s’est vu thématique quelques fois, géographique (Italie, Allemagne…) ou consacré à une revue (Orbit).
    « Le papillon de Lune », nouvelle incluse, orne la réédition sous le titre générique de « Le grand temple de la SF ».

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    1. Pour Jack Vance, « le Cycle de Tschai » et « Les Baladins de la Planète Géante » sont à découvrir (par contre, « la Planète Géante » est quelconque).
      Je n’ai pas encore lu « Le Monde Azur » et « le Cycle de Lyonesse » (ce dernier plus Fantasy), mais on m’en a dit le plus grand bien.

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  2. Le Cycle de Tschai et Les baladins de la Planète Géante sont des planet-opera : pas de surnaturel ! Mais la capacité de l’auteur à imaginer un monde est incroyable dans ces livres.
    Pour les deux autres romans, je ne les ai pas encore lus, donc je ne sais pas encore.

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    1. Beaucoup d’auteurs commencent par des nouvelles, puis écrivent des romans ensuite.
      Ceci dit, pour Jack Vance, je ne recommanderais pas de commencer par les nouvelles. Alors que par exemple pour Philip K. Dick, ce peut être une bonne porte d’entrée, car il avait « le sens » de la nouvelle : c’est un auteur d’idées plus qu’un romancier.

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      1. C’est bien ce que tu dis sur Dick. C’est la réflexion que je me suis faite après la lecture de Le maître du Haut Château. L’impression qu’il était pas très à l’aise pour raconter ses histoires.
        Pour Jack Vance, a-t-il une oeuvre phare?

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  3. Eh bien, ça va peut-être te paraître réducteur mais rien qu’à la vue de la couverture de très mauvais goût, je sais déjà que je ne lirai pas ce livre et par extension ce monsieur.
    Et ce n’est pas ta chronique qui me fera changer d’avis d’autant que par expérience les recueils de nouvelles sont toujours inégaux !
    Mais merci pour cet éclairage car je ne connaissais l’auteur que de nom et encore vaguement…
    (Pop Fairy Tale)

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    1. C’était aussi un autre temps; et pour aller dans le sens de FeyGirl le Fleuve Noir Anticipation s’était fait spécialité de mettre en unes de couverture des illustrations (made in USA via des peintres spécialisés SF) qui n’avaient AUCUN rapport avec le contenu.
      Une bonne partie du LOSF a été rééditée sous un autre titre générique (Le temple de la SF) et le Jack Vance devint « Papillon de lune », la matière des illustrations changea.
      Le LOSF fut la meilleure série thématique (et l’est peut-être encore) par auteurs SF d’une certaine époque, il n’y eut pas de rivale à la hauteur. Elle sert toujours de référence via des textes souvent d’exception via des anthologistes qui savaient de quoi ils parlaient.
      Les temps changent (et c’est heureux) et le LOSF paie ici le prix fort d’une iconographie ciblant mal les objectifs d’une collection hors pair.

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