- Fantasy, Fantasy Historique

Jonathan Strange et Mr Norrell, de Susanna Clarke

Genre : Fantasy.
Première édition : 2007 en VF (Jonathan Strange & Mr Norrell, 2004 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à l’ancienne mode, Mr Norrell, offre ses services afin d’empêcher l’avancée de la flotte française. En quelques jours, les Anglais ont repris l’avantage. Norrell devient la coqueluche du pays. C’est alors qu’il fait la connaissance d’un jeune et brillant magicien, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l’Angleterre par leurs prouesses. Jusqu’à ce que l’audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Mr Norrell …« 

Ma chronique :

J’ai eu envie de lire ce livre parce qu’il a obtenu le prix Hugo, une référence dans les littératures de l’imaginaire. Et en fin de compte… « j’ai vu, j’ai lu, j’ai vaincu ! »… J’ai eu tant de mal à le finir !

Le roman débute en 1806, dans une Angleterre où la magie aurait disparu plusieurs siècles auparavant… Mais non, car le pays découvre peu à peu l’existence de Mr Norrell, un magicien âgé talentueux, mais ennuyeux et désireux de garder les secrets de son art. Malgré tout, Mr Novell réussit à convaincre le ministre des Affaires Étrangères de l’impliquer dans les guerres napoléoniennes, en lui prouvant ses capacités : il ressuscite la jeune fiancée du ministre. Le lecteur devine que ce type de magie ne sera pas sans conséquence.

Peu de temps après, Mr Norrell constate à son grand désarroi qu’il existe un autre brillant magicien, jeune et souhaitant en savoir davantage : Jonathan Strange. Ce dernier apprendra beaucoup de Mr Norrell, avant de s’éloigner de cet homme qui aspire à garder secrets bien des aspects de la magie.

L’auteur a repris le style de Jane Austen pour dessiner les caractères des divers personnages de son roman, avec une plume ironique. Mais n’est pas Jane Austen qui veut : au bout de quelques centaines de pages cette imitation devient lassante, parce que ce roman est un pavé de plus de 1 100 pages !

En plus, l’auteur a décrit dans le détail son univers et le passé de la magie en Angleterre, principalement par le biais de longues notes de bas de page. On finit par avoir un roman de Fantasy magique imbriqué dans un simili-Silmarillion artificiel, parce que beaucoup trop appuyé et se perdant dans des détails insignifiants. C’est dommage, car « trop c’est trop ». À plusieurs moments, j’ai dû me forcer pour reprendre la lecture et continuer. Il faut souffrir maints digressions ou événements sans conséquence pour avancer dans le récit.

Il n’empêche que l’histoire est distrayante, que la multitude de personnages est amusante à suivre, et que certains thèmes abordés sont bien vus, comme l’importance des livres pour la transmission du savoir. L’évolution des protagonistes est pertinente, mais elle n’a pas suffi à maintenir mon intérêt.

J’aurais aimé plus aimer ce livre, mais l’auteur n’a pas trouvé l’art de poser le cadre de son univers simplement. Quand on écrit un pavé, il faut pouvoir tenir le lecteur en haleine, et non pas être dans un système si répétitif et s’enliser dans son histoire !

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7 réflexions au sujet de “Jonathan Strange et Mr Norrell, de Susanna Clarke”

  1. Hello ! Je découvre ton blog grâce au challenge HMSFFF et je le trouve très sympa !

    Moi j’ai beaucoup apprécié le roman (même la route a été longue par moments) ! J’ai bien aimé l’écriture austenienne qui ne m’a pas lassée (au contraire) et j’ai trouvé l’univers original, tout comme l’autrice créative.

    Mais tu mets très bien en avant ses défauts, notamment les notes de bas de page d’une longueur infinie… 😉 C’est en tout cas la preuve que Jonathan Strange et Mr Norrell est un roman qui divise !

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    1. Merci pour tes compliments sur mon blog 😉

      Je viens de lire ta chronique enchantée sur le livre. Je suis assez d’accord avec toi sur les personnages. Mais tu as raison, ce livre divise (beaucoup de lecteurs l’ont abandonné en cours de route) !

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  2. Il y a longtemps je l’ai essayé et n’ai jamais pu le finir. 1.Je n’ai pour la Fantasy qu’un attachement tangentiel. Mes lectures y sont rares. 2. En outre, ce pavé me fut trop pavé, trop long d’imprégnation. Au final, j’ai lâché du lest, n’y revenant que rarement pour quelques pages; pour finir à n’y revenir plus du tout. Je l’avais entamé sur la foi de son Hugo même si à l’époque des doutes sur le mérite qui l’avait fait élire pointaient du nez un prix qui commençait à se déliter.

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    1. En lisant les commentaires d’autres lecteurs, je me suis rendue compte que beaucoup avaient abandonné ce livre !
      Quant au prix Hugo, inclure de la Fantasy ne me dérange pas (car j’aime la bonne Fantasy), mais il est vrai que ça a pas mal modifié l’esprit du prix… Et comme le prix dépend du vote de lecteurs, il suffit de beaucoup de lecteurs de Fantasy pour faire pencher la balance. De plus, l’attribution du prix 3 ans de suite à la même saga m’ennuie, car cela empêche la mise en avant d’un autre auteur.
      Certains romans récents primés semblent intéressants. Enfin j’espère. Il ne faudrait pas que ça évolue comme le prix Nobel !

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