
Genre : Fantasy.
Première édition : 2007.
Présentation de l’éditeur : « 1633, sous le règne de Louis XIII. Le cardinal de Richelieu veille à la bonne marche du royaume de France, de plus en plus menacé par l’Espagne et ses nouveaux alliés : les dragons. Or, à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels : le Cardinal se voit contraint de faire appel à une compagnie d’élite qu’il avait lui-même dissoute. Sous le commandement du capitaine La Fargue, les bretteurs les plus vaillants et les plus intrépides que possède le royaume sont ainsi réunis pour former à nouveau les redoutables Lames du Cardinal. Premier tome d’une série qui rend brillamment hommage aux meilleurs romans de cape et d’épée, Les Lames du Cardinal est une œuvre de fantasy historique remarquable, justement récompensée par le prix Imaginales des lycéens 2009 en France et le Morningstar Award 2010 du meilleur nouvel auteur en Grande-Bretagne, puisque le livre a déjà été traduit en anglais ainsi que dans neuf autres langues. »
Ma chronique :
Nous voilà transportés à l’époque de Richelieu ! Dans un Paris — et ses alentours — admirablement reconstitué par la plume de l’auteur, nous suivons plusieurs personnages dans une aventure de cape et d’épée et… de dragons. Des dragons qui pour la plupart ont une forme humaine et sont membres de loges obscures et ésotériques. Ils ont déjà la mainmise sur la Cour d’Espagne et ils ne rêvent que de s’implanter en France.
Le Cardinal de Richelieu reforme la compagnie des Lames du Cardinal, combattants et épéistes d’exception, pour servir la France contre ses ennemis, à savoir les puissances étrangères mais aussi la race ancestrale des dragons. Dans un contexte d’intrigues, de complots, de traîtrise et de double jeu, nos héros se retrouvent après des années de séparation et sont rapidement mêlés à des enjeux parfois obscurs pour eux-mêmes.
Les scènes et les dialogues sont bien écrits et agréables à lire. Et l’auteur a le sens du scénario ! J’ai tellement bien visualisé les séquences que j’imaginerais volontiers un film adapté de ce livre, pour une aventure palpitante qui multiplie les rebondissements. Les références à Alexandre Dumas sont évidentes, et j’ai eu le sentiment que Pierre Pevel s’était beaucoup amusé à écrire cette aventure, pour notre plus grand bonheur de lecteur.
Les articles qu’on peut lire sur cette trilogie rappellent régulièrement qu’elle est aussi uchronique, avec une conclusion du siège de La Rochelle différente de la réalité historique, à tel point que la saga est souvent qualifiée d’Uchronie de Fantasy. Mais j’ai trouvé que cet élément était très mineur dans l’histoire, et que l’auteur aurait très bien pu construire son scénario sans modifier les événements de La Rochelle (en inventant une autre raison pour la dissolution des Lames, des années avant le début des romans). Bref, je classe cette saga en Fantasy Historique, et pas en Uchronie de Fantasy.
Les personnages sont un brin typés, mais ce n’est pas gênant dans ce livre qui s’inspire des histoires et films de cape et d’épée, c’est-à-dire où l’action et les interactions entre les protagonistes priment sur la psychologie de chacun.
La fin de ce roman est une demi-fin, tant il est évident que si une intrigue principale est close, de multiples questions restent en suspens. Vive la suite !
Un livre léger et agréable, idéal pour s’offrir un bon moment de détente.
Autres chroniques dans la blogosphère : Lutin (trilogie), Xapur, l’Ours critique (trilogie), Baroona (trilogie), Boudicca (trilogie), Dionysos,
Les Lames du Cardinal
L’Alchimiste des Ombres (Les Lames du Cardinal, tome 2)
Le Dragon des Arcanes (Les Lames du Cardinal, tome 3)